Bien que ses plages de sable blanc puissent rivaliser n'importe quel pays des Caraïbes, le passé trouble d'Haïti a relégué la Perle des Antilles bien loin derrière ses voisins lorsqu'il est question de tourisme.

Le gouvernement tente cependant de changer cette situation, et les démarches semblent donner des résultats. L'afflux des touristes a bondi de 20 % en 2013, selon de nouvelles données divulguées par le ministère du Tourisme.

Au total, le pays a accueilli 420 000 visiteurs.

Plus de 33 000 d'entre eux provenaient du Canada, soit une progression de 60 % depuis 2011, lorsque le tourisme a frappé un mur, un an après le catastrophique tremblement de terre qui a touché le pays.

La ministre haïtienne du Tourisme, Stéphanie Villedrouin, dit que le gouvernement tente de changer, «étape par étape, la perception d'Haïti».

L'État a ainsi priorisé l'attrait des visiteurs, faisant plus que doubler le budget du ministère à 4,7 millions de dollars US en 2013.

Il y a cependant encore bien loin de la coupe aux lèvres.

Si le pays était une destination populaire pour l'élite durant les années 1970, des années d'incertitude politique et la catastrophe de 2010 ont changé l'image du pays et ont effrayé les touristes.

Ses plus proches voisins, la République dominicaine et Cuba, ont respectivement attiré 4,7 millions et 2,9 millions de touristes l'an dernier.

Au lieu de tenter de concurrencer ces pays, Haïti met plutôt l'accent sur son histoire et sa culture.

Pour l'instant, d'ailleurs, Haïti n'est pas en mesure d'accueillir un grand nombre de visiteurs. Le pays n'avait que 3200 chambres d'hôtel l'an dernier, selon le ministère du Tourisme.

Plusieurs touristes viennent par bateau, et ne restent que pour une journée, dans une zone sécurisée à l'écart.

Si certains détracteurs ont soutenu qu'Haïti devrait augmenter les services aux habitants avant de se tourner vers le tourisme, Mme Villedrouin affirme que la croissance de ce secteur permet d'offrir des emplois et des revenus dont la population a grandement besoin.