Perchée à 2850 mètres dans les Andes de l'Équateur, Quito est au 2e rang des capitales les plus hautes du monde. La ville, fondée par les Espagnols au tout début du XVIe siècle sur les ruines d'une cité inca, s'est refait une beauté depuis quelques années. Jadis sale et un peu inquiétante, elle est aujourd'hui un joyeux chaos de couleurs, de costumes, de saveurs et de bruits. Son centre historique, protégé par l'UNESCO, est l'un des mieux préservés d'Amérique latine.

JOUR 1

9h

Le centre historique

Les étroites rues du vieux Quito fourmillent à cette heure. Notre promenade se transforme en véritable slalom. Des enfants en uniforme bleu, jaune ou rouge marchent vers l'école. Des hommes d'affaires ramassent un pain à la course dans une des innombrables pâtisseries. Des Amérindiennes aux traits saillants, un bébé accroché dans le dos avec un simple foulard, vendent des fruits, de la gomme à mâcher ou de l'épaisse crème glacée. Le Quito colonial, inscrit au patrimoine de l'humanité, vaut le détour. Ses édifices en damier de style espagnol ou mauresque sont remarquablement conservés. Et colorés! Tout comme ses places, que l'on croise tous les trois coins de rue. On fait d'ailleurs une halte sur la Plaza de la Independencia, verte et fleurie, où trône le palais présidentiel.

11h

Les églises

Vous cherchiez l'or des Incas? Il est ici. Les églises du vieux Quito, il y en a plus de 10, ont tant de dorures que c'en est presque démesuré. Reste qu'en entrant dans celle de la Compania, rue Garcia Moreno, on a le souffle coupé. Les murs et le plafond de l'église de style baroque, qui a demandé un siècle et demi de travaux, sont entièrement couverts de feuilles d'or. Tout comme les colonnes, l'autel, les retables et les portes. Les jésuites clament qu'elle est l'église la plus dorée du pays. On les croit sur parole.

Midi

Les petits comedors

On s'arrête manger dans un petit resto de quartier qui offre un repas complet, avec soupe et jus, pour moins de 2$ par personne. Les rues de Quito sont remplies de ces bouibouis qui ne comptent que quelques tables chacun. Certains sont meilleurs que d'autres, alors pour savoir où manger, on en choisit un qui est bien plein. Au menu: du poulet. Les Équatoriens en mangent pratiquement chaque jour. Un jeune serveur nous propose donc un savoureux bouillon de poulet dans lequel baignent encore quelques pattes. Puis, du blanc de poulet (encore!) grillé accompagné de haricots noirs, de riz et de frites.

13h

Le monastère San Fransisco

L'imposant édifice blanc qui se dresse devant nous cache une oasis de verdure; pause appréciée de la cacophonie de la vieille ville. Pour quelques dollars, on accède à l'église, à la chapelle, au musée et surtout, au cloître fleuri de ce qu'on présente comme le plus grand couvent des Amériques. Les hauts couloirs du monastère franciscains nous font voir de curieuses oeuvres religieuses, où s'entremêlent les arts païen et chrétien. Un christ porte une étonnante couronne de plumes noires.

15h

La basilique

Nous prenons ensuite à pied la direction de la basilique. L'intérieur de la plus grosse église du pays est plus sobre que celui des églises visitées plus tôt. Ici, c'est la vue du haut des tours qui vaut la visite. On accède à celles de devant par une volée de marches, puis par un étroit escalier en colimaçon. Pour grimper jusqu'à la tour de derrière, il faut passer par un sommaire pont en bois construit dans le comble, puis escalader une échelle extérieure. Des dizaines de mètres dans les airs. Ouf! Vous avez le vertige? Abstenez-vous!

18h

La Mariscal

Dès que le soleil se couche (il disparaît peu après 18h tous les jours de l'année) le Quito colonial devient une ville fantôme. On se dirige donc vers le quartier branché (et combien touristique) de la ville pour prendre l'apéro et souper. Les bars et les restaurants se succèdent près de la place centrale de la Mariscal. On pourrait aussi bien être à Londres ou à Toronto. Nous choisissons le resto Mama Clorinda, qui sert une cuisine traditionnelle. Nous goûterons le locro, une soupe typique de patate, de fromage et d'avocat, accompagné d'une salade. Mieux vaut manger léger en altitude.

JOUR 2

9h

Le marché d'artisanat

L'Équateur est peuplé à 25% d'autochtones, pour la plupart des descendants des Incas. Ils font un artisanat coloré et varié et le marché est le lieu tout indiqué pour faire quelques emplettes. Nous marchons dans d'étroites allées le long desquelles s'empilent des nappes, des bijoux tressés, des chandails de laine d'alpaca, des tuques, des foulards et des gants tricotés à la main. Le tout dans des stands désordonnés devant lesquels sont assises de vieilles autochtones en costume traditionnel. On se laisse tenter par quelques tuques, un chandail et un foulard. On négocie le prix (c'est presque obligatoire) et on s'en tire à moins de 25$ pour le tout.

10h

Le parc El Ejido

Le week-end, c'est le rendez-vous des familles. C'est aussi le lieu rêvé pour une pause collation. D'un bout à l'autre du parc, des vendeurs ambulants crient les uns par-dessus les autres pour attirer les clients. «Brochettes!» «Glaces!» «Jus de coco!» «Salade de fruits!» «Bonbons!» Nous optons pour une brochette de poulet, saucisse, plantain et patates nappée au pesto de coriandre. Miam.

11h30

Le marché

Parlant bouffe, on fait un détour par le marché Santa-Clara pour voir quelques fruits et légumes exotiques. Ici, les carottes sont aussi grosses que des épis de maïs. Et bien plus sucrées! On déambule entre les étalages parfumés. Puis, on s'arrête à l'un des petits comptoirs alimentaires pour un dîner léger. Sans surprise, c'est une soupe au poulet.

13h

La vierge de Quito

Cap sur la colline El Panecillo, du haut de laquelle veille la vierge de Quito. On y monte en taxi pour voir la ville d'en haut. Il faut être vigilant. Le lieu est réputé pour ses pickpockets. On sort du taxi le temps de quelques photos et on y remonte en vitesse. Finalement, la balade ne vaut pas la peine. La vue est aussi belle de la basilique.

15h

Pause jus

Halte dans un des nombreux comptoirs de jus de la ville. Les jus de fruit font autant partie de l'alimentation des Équatoriens que le poulet. Ils en boivent chaque matin et souvent, comme collation. On opte pour un jus d'ananas. L'employée broie le fruit devant nous, dans un peu d'eau et de sucre.

16h

Le téléphérique

Dans l'espoir d'apercevoir les volcans qui encerclent Quito, nous décidons de grimper au massif Pichincha. À plus de 4000 mètres d'altitude. La petite cabine dans laquelle nous sommes assis grimpe lentement le long du câble auquel elle est fixée. Devant nous s'étendent Quito et ses banlieues. La montée prend une dizaine de minutes. À mi-chemin, nous entrons dans un épais brouillard. Les nuages son bas aujourd'hui. Pas de cratères ou de sommet enneigés à l'horizon. Pas de chance! Par beau temps, on aurait eu une vue imprenable sur le plus haut volcan actif du pays, le Cotopaxi, affirment les gens du coin.