C'est le rendez-vous des millionnaires et des stars. Madonna, Johnny Hallyday, Eddie Murphy et Beyonce sont quelques-unes des vedettes qui affectionnent Saint-Barthélemy. Cette petite île française des Caraïbes vit du tourisme haut de gamme. Mais que peuvent trouver les touristes de classe moyenne dans ce paradis que l'on surnomme affectueusement Saint-Barth ?

Riches ou pas, les visiteurs apprécient la beauté de l'île, ses plages de sable blanc aux eaux transparentes, ses sites de plongée, son ambiance Saint-Tropez. Ils peuvent rêver en découvrant les tendances de la mode dans les boutiques de luxe dont certaines proposent même des collections exclusives à Saint-Barth. Dans le port sont amarrés des dizaines de yachts et de voiliers.

Les touristes en vacances dans les îles environnantes viennent souvent y passer une journée. C'est peu pour découvrir ce petit paradis des Caraïbes, mais avec une bonne planification, c'est suffisant pour en prendre le pouls.

Arrivée triomphante

Ceux qui arrivent par bateau aperçoivent d'abord les boutiques de luxe de la capitale, Gustavia. La ville est peu étendue et se visite facilement à pied. Son ambiance décontractée est séduisante. À partir de la rue principale en bord de mer, des escaliers aussi bien que des ruelles et passages en pente mènent à de charmantes petites places. Même si l'île est plutôt aride, les espaces publics sont fleuris et pourvus de bancs pour accueillir les promeneurs.

L'arrivée par les airs est spectaculaire. Quand l'avion plonge dans le col de la Tourmente, aussi bien les passagers que les baigneurs retiennent leur souffle. L'aéroport est situé à quelques mètres de la plage Saint-Jean, la plus belle de l'île et aussi l'une des plus animées avec ses bars et restaurants.

Multiples arrêts à prévoir

L'île n'est pas grande (21 km2), mais elle est si montagneuse qu'il faut absolument un véhicule pour s'y déplacer. Des entreprises proposent des découvertes guidées en quad et c'est facile de négocier un prix forfaitaire avec les taxis pour visiter les différents points d'intérêts. Il faut compter environ 90 minutes pour un tour complet de l'île. On peut aussi louer un véhicule, mais les routes sont étroites et très sinueuses. Elles s'enroulent autour des mornes, dont celui de Vitet (286 mètres) qui est le plus haut sommet de Saint-Barth.

Quelques arrêts s'imposent pour admirer le panorama. On ne compte pas les beaux points de vue sur la mer et les îlots inhabités aux formes les plus diverses. Par temps clair, on aperçoit aussi Anguilla et les îles de Saint-Kitts-et-Nevis.

Un tour de l'île en révèle la diversité et la flore plutôt aride comprenant plusieurs variétés de cactus. En plus des plages pour la baignade, quelques-unes sont réservées au surf. Quant aux amateurs de plongée, ils se donnent rendez-vous dans de petites criques pour admirer la faune sous-marine et les coraux bien préservés.

À ne pas manquer

Au sud-est, la pointe à Toiny marque le début de la côte dite sauvage, où les vagues sont fortes et la beauté plus âpre. Ce paysage a fasciné le danseur Rudolf Noureiev pendant les dernières années de sa vie. Sa maison juchée sur une falaise abrupte vient d'être rachetée par des Russes qui voudraient apparemment la transformer en musée.

Saline est un autre endroit spectaculaire. Ses marais salants ont été exploités jusqu'à ce que le tourisme devienne plus rentable que l'industrie du sel. Ils sont devenus une zone de nidification pour les oiseaux.

Découverte par Christophe Colomb en 1493, Saint-Barthélemy a été gouvernée tour à tour par les Espagnols, les Français, les chevaliers de Malte et les Suédois avant d'être rétrocédée à la France en 1878. L'île a le statut de collectivité territoriale d'outre-mer depuis 2007.

Ses 8500 habitants parlent français, mais aussi plusieurs patois qui empruntent au créole, à l'anglais, au suédois et au français du XVIIe siècle.

Pour les visiteurs d'un jour, le dernier avion décolle vers 17h30 et le dernier bateau reprend la mer autour de 18h30. Ceux qui veulent rester ou revenir peuvent aller dans une agence de location de villas.