Le Maroc a franchi la barre des 10 millions de touristes en 2013, à la faveur d'une hausse de 7% du nombre d'arrivées sur un an, a annoncé le ministre de tutelle, Lahcen Haddad, cité vendredi par la presse locale.

«Le nombre des touristes qui se sont rendus au Maroc en 2013 s'est établi à 10 046 000», soit une hausse «de 7% par rapport à 2012», a déclaré M. Haddad, dans des propos rapportés par l'agence MAP.

Le ministre marocain a précisé que ce résultat était en particulier dû à une augmentation du nombre de touristes européens, faisant notamment état d'une progression à deux chiffres en provenance d'Italie (15%), d'Allemagne (13%) et d'Angleterre (12%).

Les deux principaux pôles touristiques, Marrakech (sud) et Agadir (sud-ouest), ont concentré près des deux tiers des nuitées, a-t-il encore noté.

Le Maroc est une des principales destinations des touristes européens. Avec plus de 60 milliards de dirhams de recettes (5,5 mds d'euros), ce secteur est le deuxième contributeur au PIB du royaume --à hauteur de 8%-- derrière l'agriculture, et il emploie quelque 500 000 personnes.

D'ici 2020-22, Rabat s'est fixé pour objectif d'atteindre les 20 millions, afin de devenir l'une des «20 premières destinations au monde», selon M. Haddad.

Pour promouvoir cette activité -ainsi qu'un Fonds national de cohésion sociale-, le gouvernement a récemment décidé de mettre en place une taxe sur les transports aériens pour tous les vols au départ du royaume.

D'un montant de 100 dirhams (9 euros) en classe économique et 400 dirhams en classe affaires (36 euros), elle doit entrer en vigueur au 1er avril et permettra de récolter à court terme un milliard de dirhams (90 M euros) par an, de source officielle.

Cette décision a toutefois suscité une vive polémique après que divers médias eurent évoqué la volonté de compagnies «low-cost» de réduire, en réaction, leurs dessertes.

Le ministre marocain a balayé les critiques et s'est dit confiant dans le fait que cette mesure n'aurait pas d'impact sur le trafic aérien.