Avec ses dresseurs de singes, ses marchands de jus de fruits et ses conteurs de rues, la place Jamaâ el Fna --où un attentat a fait 16 morts jeudi-- est le coeur de Marrakech, et des milliers de touristes s'y croisent chaque jour.

Cet vaste espace a été protégé contre les programmes d'urbanisation et la spéculation immobilière qui ont changé la physionomie de cette ville, depuis qu'elle est devenue une des destinations les plus prisées des visiteurs étrangers.

Marrakech, à 350 km au sud de Rabbat, surnommée la ville ocre en raison de la couleur de ses constructions, est la première ville marocaine en terme de capacité hôtelière avec quelque 44 400 lits, selon des chiffres de 2008, devant Agadir, 28 600, et Casablanca, 12 600.

Datant du XIème siècle, la place, à l'entrée de Marrakech, bénéficie d'une protection particulière depuis 1922 au titre du patrimoine artistique du Maroc.

Elle a été également inscrite par l'UNESCO en 2001 au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, et accueille chaque année, plus d'un million de visiteurs.

En 2010, le Maroc a accueilli 9,4 millions de touristes, dont un important contingent français, avec deux millions de visiteurs.

Cette attraction pour le royaume chérifien ne s'est pas démentie en 2011, et le nombre des touristes était hausse de 10 pc au mois de février par rapport à la même période en 2010.

La place Jamâa el-Fna est célèbre pour accueillir toute la journée et une partie de la nuit des conteurs et des poètes, des danseurs et des chanteurs, arabes ou berbères.

Le café Argana, où a eu lieu l'attentat de jeudi, est très prisé des visiteurs, avec sa terrasse en surplomb de la place. Il figure dans tous les guides touristiques de Marrakech.

La place Jamâa el Fna est située à quelques mètres de la mosquée Koutoubia, construite au XIIe siècle et dont le minaret est l'exacte reproduction de celui de la Giralda, la Grande Mosquée almohade de Séville, en Andalousie.