Kanazawa est peu connu à l'extérieur du Japon, même si cette charmante ville de la préfecture d'Ishikawa a beaucoup à offrir aux touristes. De Tokyo, on s'y rend très facilement en train, le Shinkansen Hokuriku, en à peu près 2h30. Voici quelques astuces pour bien le découvrir.

Une bouchée en arrivant: Sushis et tapis roulant

On débarque du train avec le ventre creux. Où aller? Chez Mori Mori Sushi ! De petites assiettes bleues, rouges, orange et jaunes ornées de sushis délicieux défilent devant nos yeux comme une danse sans fin pour stimuler les papilles! Les kaitenzushis, des restaurants où les sushis sont servis sur tapis roulant, sont très populaires à Kanazawa. Avec un menu traduit en anglais et du fait de sa proximité avec la gare, Mori Mori est l'endroit parfait pour un premier repas à Kanazawa.

Pour une balade splendide: Des jardins qui font rêver

Les jardins de Kanazawa, beaux et majestueux en hiver comme en été, font tout simplement rêver. L'immense Kenrokuen, reconnu comme étant l'un des trois plus beaux du Japon, est d'une splendeur grandiose. Les étangs, petits et grands, les ponts ici et là, les pins comme de grands parapluies verts surplombant les petites allées si soigneusement entretenues: tout semble parfait. Tout prêt du Kenrokuen, à environ 10 minutes de marche en passant par le château, qui d'ailleurs vaut aussi une visite, se trouve le jardin de Gyokusen-Inmaru. Il est minuscule en comparaison avec Kenrokuen, mais il vaut assurément le détour!

Photo Sarah Mongeau-Birkett, La Presse

Dans le jardin Kenrokuen, des branches d'arbres sont soutenues par des câbles en raison de la neige.

Pour remonter le temps: Les rues enchantées de Nagamachi

Épargné par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, l'ancien quartier samouraï de Nagamachi offre une balade dans le temps. Une promenade dans ses charmantes rues pavées bordées par le canal Onocho nous mène à la maison Nomura, ancienne résidence de samouraïs. La série de pièces recouvertes de tatamis aboutit dans le charmant jardin de la cour arrière.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Une rue typique du quartier Nagamachi. Ces rues aux murs de terre (recouverts de nattes de paille pour les protéger contre la neige en hiver) et petits canaux qui serpentent le secteur se trouvent cachés derrière les grands édifices modernes et magasins du centre-ville, Korinbo.

Prendre la mesure de la richesse de l'histoire: Des geishas et de l'or

Tout comme le quartier de Nagamachi, le secteur de Higashi Chaya, ancien quartier de geishas, nous fait voyager dans le temps avec ses ruelles et machiyas. Ces maisons en bois, typiques du Japon, abritaient anciennement des maisons de thé où s'exerçaient les geishas. On peut d'ailleurs en visiter une, la maison Shima, dans la rue principale. À quelques portes se trouve la boutique de Hakuza Hikarigura, de grands producteurs de feuilles d'or (99 % de la production de feuilles d'or au Japon se fait en ville). On y trouve de tout, des bijoux bien sûr, mais aussi des gâteaux garnis de dorure!

Photo Sarah Mongeau-Birkett, La Presse

Le quartier des geishas, à Higashiyama

Faire une pause café: Déguster un gâteau au fromage

Les petits cafés mignons abondent à Kanazawa et font d'excellents endroits pour une pause bien méritée. On peut souvent y ramasser d'intéressants livres et magazines japonais. Par ailleurs, le gâteau au fromage semble plaire à tout le monde ces jours-ci. Plus sec et moins sucré que son incarnation nord-américaine, il est sublime! Celui du Mito Café, boutique de lunettes qui est aussi un café, est excellent. D'autres cafés qui valent la peine: One One Ota, Oh Life et Full of Beans, qui sert en outre d'excellents mets en soirée.

Photo Sarah Mongeau-Birkett, La Presse

Le cafe Mito, latte matche et gateau au fromage.

Une journée au musée: Musée d'art contemporain du XXIe siècle

Le Musée d'art contemporain présentait plusieurs expositions lors de notre passage et une visite peut facilement occuper une bonne partie de la journée. Parmi les oeuvres remarquables conservées ici, on trouve la Swimming Pool, de l'artiste argentin Leonardo Erlich, qui a d'abord été présentée à la Biennale de Venise en 2001.

Photo Sarah Mongeau-Birkett, La Presse

La Piscine (Swimming Pool), de l'artiste argentin Leonardo Erlich