Je vous dis marché Bastille, mais en fait, ce pourrait être n'importe lequel des nombreux marchés publics qui déballent leurs tomates, volailles et charcuteries deux ou trois fois par semaine, dans tous les quartiers de Paris.

Le marché Bastille était le plus près de l'appartement de La Presse, boulevard Richard-Lenoir. Il prenait d'assaut le parc linéaire qui traverse cette large avenue tous les jeudis et dimanches. Chaque fois que le temps me le permettait, je me joignais aux clients qui choisissaient leurs melons, leurs choux-fleurs ou leurs camemberts, « juste assez coulants, merci », en échangeant blagues et civilités avec les commerçants. J'en ressortais avec un panier plein, un portefeuille vide et le sentiment d'avoir plongé au coeur du quotidien des Parisiens.