C'est George Garneau, premier président de la Commission des champs de bataille nationaux, qui a donné à Frederick G. Todd la mission de concevoir le plan du parc des Champs-de-Bataille à Québec. L'acquisition de tous les terrains et la création du parc ont duré près de 50 ans. Les aménagements se poursuivent aujourd'hui sur le parc, qui regroupe, entre autres, les plaines d'Abraham et le parc des Braves. Petit aperçu de ce qu'on y trouve.

La tradition des mosaïques végétales

Une carte postale datée de 1939 montre que le monument Wolfe était d'ores et déjà orné d'une mosaïque à sa base. Cet art qui vient d'Europe consiste à former des lettres ou des motifs avec des plantes. Les mosaïques évoluent au cours du temps et intègrent aujourd'hui des plantes fleuries ou des plantes qui nécessitent moins d'entretien et de taille.

 

Patrimoine arboricole

Tous les arbres du parc sont numérotés et géoréférencés (ce qui représente plus de 4500 spécimens, sans tenir compte de la végétation de la falaise).

Ce patrimoine arboricole comprend environ 750 ormes contemporains de la création du parc (75-80 ans). Arbre emblématique de la ville de Québec, il est menacé par la maladie hollandaise de l'orme. Pour lutter celle-ci, les arboriculteurs pratiquent la prévention sanitaire, la surveillance des arbres de la ville et les interventions rapides en cas d'apparition des symptômes.

L'arbre le plus ancien du parc est un chêne rouge qui régnerait depuis plus de 250 ans avenue De Laune, dans le secteur de l'anneau.

Le jardin des emblèmes

En 2003, le Canada accueillait pour la première fois le congrès forestier mondial, un événement qui a lieu tous les six ans. À cette occasion, un jardin a été créé où le Canada ainsi que les provinces et territoires sont représentés par leur emblème arboricole.

Chaque emblème est jumelé à un arbre venu d'un autre pays ou d'un autre continent.

Ainsi, 28 arbres forment le jardin des emblèmes. Le bouleau jaune du Québec est jumelé au bouleau japonais. L'érable à sucre du Canada est jumelé à l'érable ginnala, espèce asiatique au feuillage très flamboyant en automne. En général, les arbres ont bien poussé dans leur nouvel environnement. Toutefois, vous remarquerez lors de votre promenade que le sapin subalpin ramené du Yukon reste chétif.

Le verger Louis-Hébert

Inauguré en 2008, le verger Louis-Hébert a été planté dans la continuité du jardin des emblèmes. Il rappelle l'apport du premier colon à avoir vécu de ses cultures et qui avait apporté des pommiers de Normandie. Pour aménager ce verger, la Commission des champs de bataille nationaux a planté une vingtaine de pommiers sauvages. Ceux-ci ont été importés d'Europe, car les souches sauvages sont introuvables ici de nos jours. Ils ont produit leurs premières pommes l'an passé!

Nouveautés

Aujourd'hui encore, les aménagements et les plantations ne cessent de s'enrichir. De nouveaux lilas et amélanchiers ont été plantés en 2009. Chaque été, la plate-bande fleurie de l'avenue Ontario est une attraction prisée pour son abondance, sa diversité et ses coloris. Collectivités en fleurs a attribué en octobre 2009 le prix Cinq fleurs à la Commission des champs de bataille nationaux. C'est une reconnaissance du travail accompli pour la beauté et l'entretien du parc, et pour la mise en place de méthodes innovantes, comme la borne info-plantes au jardin Jeanne-d'Arc.