Denver s'affirme maintenant comme une capitale culturelle: architecture, art public, musées et spectacles attirent les touristes et font le bonheur de ses 2,6 millions habitants. Située au pied des Rocheuses, c'est une ville que l'on visite à pied. Surtout qu'elle bénéficie de 300 jours de soleil par année.

JEUDI10h 15

Un bel aéroport

Moins de quatre heures après avoir quitté Montréal, l'avion se pose à l'aéroport international de Denver, le plus grand des États-Unis (53 milles carrés), l'un des meilleurs et assurément l'un des plus beaux. Tout y est réglé au quart de tour et en moins de deux, je suis assise dans le SuperShuttle qui m'amènera au centre-ville. L'hôtel Teatro (www.hoteltheatro.com) est situé dans la 14e Rue, au coeur de ce qui est en train de devenir le quartier des spectacles. Après avoir abrité les bureaux de la Denver Tramway Company, l'immeuble a été converti en un luxueux hôtel-boutique de 117 chambres. Un décor de théâtre sobre et élégant, de grandes chambres confortables, des employés accueillants, voilà que je me sens chez moi.

12h

Le mail piétonnier

La 16e Rue a été convertie en mail piétonnier: un kilomètre et demi bordé d'arbres, de fontaines, de sculptures, de boutiques et de restaurants. Quand on est fatigué de marcher, on peut monter à bord d'une navette gratuite qui passe toutes les 90 secondes.

Le mail est l'endroit idéal pour prendre le pouls de Denver. Des musiciens divertissent les passants tandis que des citoyens prennent place aux tables d'échecs qui font partie du mobilier urbain. Sur les bancs publics, des gens ouvrent leur ordinateur portable pour naviguer sur l'internet, dont l'accès est gratuit tout le long de la 16e Rue.

Au coin de la rue Arapahoe, la D&F Tower sera mon point de repère. Inspirée du campanile de Venise, c'était la plus haute structure (325 pieds) à l'ouest du Mississippi quand elle a été construite en 1909.

13h30

Le quartier des musées

Denver compte un grand nombre de musées rassemblés autour des édifices historiques du centre-ville. Le Colorado State Capitol attire l'attention avec son dôme recouvert de feuilles d'or. C'est une réplique à échelle réduite du Capitole de Washington. À la 13e marche de l'escalier du côté ouest de l'édifice, on est exactement à 5280 pieds au-dessus de niveau de la mer, ce qui vaut à Denver le surnom de Mile High City.

Je flâne dans le Civic Center Park, où plusieurs sculptures d'Amérindiens et de chevaux sauvages sont disséminées à travers les arbres et les platebandes fleuries. Dès que je m'arrête pour consulter le plan de Denver, une passante m'offre son aide. C'est bon, je suis dans la bonne direction.

14h30

Denver Art Museum

Le pavillon Hamilton du Denver Art Museum (www.denverartmuseum.org), oeuvre de l'architecte Daniel Libeskind, est spectaculaire. Ouvert en 2006, il a permis de doubler la superficie du musée dont le bâtiment principal, conçu par l'Italien Gio Ponti, est recouvert de plus d'un million de tuiles de verre. L'intérieur est tout blanc et son architecture aux angles multiples offre une vue différente à chaque pas. Les murs obliques ont donné lieu à des commandes d'oeuvres qui épousent l'architecture du bâtiment.

Le musée compte plusieurs collections, dont celle d'art amérindien, que l'on dit la plus complète du monde avec des objets provenant de 100 tribus nord-américaines.

Dans la salle des peintures de l'Ouest américain, je m'assois dans un des fauteuils munis d'un iPod pour écouter de la musique western en admirant les paysages de montagnes. Croyez-moi, cela donne une autre dimension aux oeuvres d'art.

Le musée est si vaste et contient tant d'oeuvres qu'on pourrait y passer plusieurs jours. Ici et là, des affiches invitent à toucher les sculptures ou à regarder sur vidéo un artiste qui explique sa démarche. C'est un musée convivial qui rend l'art accessible à tous les visiteurs.

Je reviens à pied vers l'hôtel. Le ciel est toujours aussi bleu mais l'air est rare et il faut boire beaucoup d'eau à cause de l'altitude. En chemin, j'admire les nombreuses oeuvres d'art public qui font partie du paysage urbain. Devant le Centre des congrès, un gigantesque ours bleu (40 pieds de hauteur) fascine aussi bien les touristes que les enfants de Denver.

18h

Poisson frais et spectacle

Le poisson est très populaire à Denver, qui compte sur des arrivages quotidiens de poissons frais. C'est peut-être pourquoi la ville a le plus faible pourcentage d'obèses de tout le pays. Le restaurant Oceanaire (1400, rue Arapahoe) recrée le décor d'un navire de croisière. Et le jeune chef Matt Mine est un expert dans l'art d'apprêter le poisson en faisant ressortir toute sa fraîcheur. Je me régale d'un filet d'aiglefin avant de traverser la rue pour assister à un spectacle.

Le Centre des arts de Denver comprend 10 salles pouvant accueillir un total de 10 000 spectateurs. Opéra, ballet, concert, comédies musicales, théâtre, le choix est vaste. C'est le deuxième centre des arts du pays. J'assiste à la comédie musicale Dirty Rotten Scoundrels, crée à Broadway en 2005 d'après le film du même nom. J'y passe une excellente soirée.

VENDREDI

10h

Cherry Creek District

Quelques hôtels de Denver offrent un service gratuit de voiturage. Au Teatro, trois voitures avec chauffeur sont à la disposition des clients pour des courses allant jusqu'à six kilomètres. Mieux encore, on vient vous chercher quand vous êtes prêt à revenir. C'est ainsi que je me rends au Cherry Creek District. En plus d'un centre commercial, le quartier comprend trois rues bordées de boutiques chic et de restaurants. C'est agréable et plein de vie.

14h

Le quartier historique

Larimer Square est une section de la plus vieille rue de Denver qui a été complètement rénovée. D'élégants édifices victoriens abritent maintenant boutiques, galeries d'art, restaurants et bars branchés. C'est là que commence le quartier historique appelé LoDo (Lower Downtown), qui connaît une nouvelle vie depuis l'ouverture du Coors Field Stadium en 1995.

Après avoir admiré la gare Union (1885), un bel édifice de style beaux-arts, j'entre au magasin Rochmount Ranch Wear (1626, rue Wazee) en espérant rencontrer le propriétaire Jack Weil, inventeur des chemises de cowboy à boutons pression. Les chemises d'Eric Clapton et des héros du film Brokeback Mountain viennent de là. Âgé de 106 ans, Jack Weil s'y rend tous les jours dès 8h, mais sa journée se termine à midi. Son petit-fils Steven me fait visiter l'unique magasin de l'entreprise, dont les produits sont exportés partout dans le monde.

De retour sur la 16e Rue, je prends la navette gratuite pour me rendre à la librairie Tattered Cover (1628, 16e Rue) qui loge dans un vieil édifice à la tuyauterie apparente. Les livres sont disposés sur des étagères de bois patiné, il y a plein de vieux fauteuils pour lire et un café où l'on propose d'excellents biscuits. Denver étant l'une des villes américaines où le niveau d'instruction est le plus élevé, cette librairie est devenue une véritable institution. Elle ouvre tous les jours dès 6h30 et est toujours bondée.

17h

Art contemporain

Denver vient tout juste d'inaugurer son nouveau Musée d'art contemporain (www.mcadenver.org), une autre oeuvre d'art conçu par l'architecte londonien David Adjaye. On y présente des oeuvres multimédia, des photos et autres oeuvres sur papier, de l'architecture et du design. L'exposition d'ouverture Star Power: Museum as Body Electric regroupe cinq artistes de renommée internationale dont le Canadien David Altmejd. Ses sculptures géantes sont rassemblées dans une salle recouverte de miroirs.

19h30

Pâtes et blues

Le sympathique restaurant Alto (1320, 15e Rue) propose une délicieuse cuisine italienne. L'atmosphère est chaleureuse et vers 21h, on y présente un spectacle. Ce soir, c'est une excellente chanteuse de blues qui agrémente la fin du repas.

Je rentre ensuite à l'hôtel à pied en passant par la rue Larimer pour profiter de sa joyeuse ambiance. Un seul regret: je n'aurai pas le temps de rendre visite à Buffalo Bill, enterré au sommet d'une montagne à quelques kilomètres de Denver.

Les frais de ce voyage ont été payés par le Denver Metro Convention & Visitors Bureau.