Le premier, Santiago, nous incite à nous poser sur une terrasse. L'autre, Valparaíso, un brin bordélique, nous pousse à l'exploration. Virée dans deux cités du bout du monde où l'on ne s'ennuie pas.

JOUR 1 - Santiago

9 h

Cerro San Cristóbal

L'idée était d'attraper le funiculaire qui se hisse au sommet du Cerro San Cristóbal pour voir la ville. Pas de chance: il ne fonctionne pas ce jour-là, et c'est à pied que nous entamons l'ascension avec les nombreux joggeurs et cyclistes. La promenade est agréable malgré le smog qui, au sommet, voile la vue. Le temps de déguster un jus et nous voilà sur le chemin de la descente.

Midi

Mercado Central et Plaza de Armas

La partie la plus courue du marché central regroupe deux types de commerces: les poissonniers... et les restos de poisson. À distance de marche, la Plaza de Armas est le centre historique de la ville. La Catedral Metropolitana est magistrale. Partout, tout le temps, le même constat: Santiago rappelle davantage l'Europe que l'Amérique latine.

13 h

Santa Lucía

Bref coup d'oeil au Cerro Santa Lucía, colline aménagée en grand jardin où arches, fontaines, terrasses et palmiers en mettent plein la vue. Comme partout à Santiago, les amoureux chiliens s'y embrassent passionnément en faisant fi des passants.

14h

Patio Bellavista

Il est plus que temps de s'asseoir à l'une des nombreuses terrasses qui bordent les trottoirs. Au Patio Bellavista, dans le quartier du même nom, restos et boutiques chic sont disposés autour d'une grande cour intérieure remplie d'arbres en fleurs. On a déjà vu pire cadre pour déguster un poisson frais accompagné d'un verre ou deux de sauvignon blanc local.

15 h 30

Cementerio General

Les riches défunts ont d'immenses monuments tandis que les tombes des plus pauvres s'alignent dans des galeries de béton. À l'entrée, une plaque commémorative rend hommage à ceux qui ont péri à cause de la dictature de Pinochet.

18h30

Le steak des pauvres

Le Bar Nacional est un peu à Santiago ce que Schwartz's est à Montréal: un classique figé dans le temps. On y attaque un énorme lomo a la pobre (littéralement: le steak des pauvres), steak garni d'un oeuf frit, accompagné de frites et d'un gros verre de rouge.

20 h

L'heure du foot

On nous avait avertis d'être tranquilles, de choisir une section plus «familiale» et de nous habiller en noir et blanc (les couleurs de Colo-Colo, l'équipe locale). Au stade, l'escouade antiémeute fait une intervention avant le début du match.

23 h

La Piojera

Pas de musique, un éclairage cru aux néons et une foule composée d'étudiants qui parlent fort et trinquent solide: La Piojera est un bar qui ne fait pas dans la dentelle. Le drink d'usage ici est le terremoto (pour tremblement de terre), une catastrophe bien nommée qui fait tout vaciller. Imaginez un mélange de vin blanc sucré et opaque (le vino pipeño), de crème glacée à l'ananas et de fernet (liqueur verte amère). Le goût se situe quelque part entre la coupe glacée Dairy Queen et le lave-glace. Les effets, eux, sont dévastateurs.

JOUR 2 - Valparaíso

10 h

La pause transport

Rien de mieux qu'une promenade en autocar à travers des paysages spectaculaires pour se remettre des émotions de la veille. Les écouteurs vissés aux oreilles, on admire les montagnes et les vallées.

Midi

Vue sur la ville

Étalée sur une quarantaine de collines qui dominent le Pacifique, Valparaíso offre un coup d'oeil unique. L'avenue Alemania court sur les cimes et permet de découvrir les maisons à flanc de montagne.

14 h

La Sebastiana

Un arrêt s'impose à La Sebastiana, ancienne maison du poète Pablo Neruda. Murs aux rayures blanches et rouges, oiseaux empaillés, vitraux, bar à whisky, mosaïques colorées, livres et gramophones... La bicoque sur cinq étages est une irrésistible succession de surprises hétéroclites. De quoi stimuler l'imagination d'un Prix Nobel de littérature.

16 h

Museo a Cielo Abierto

Après avoir longuement flâné dans un dédale de petites rues étroites et abruptes, nous découvrons le musée à ciel ouvert, un ensemble de fresques peintes à même les murs et les escaliers. Ce legs des étudiants en art des années 70 perpétue l'aspect bigarré qui habite La Sebastiana et une bonne partie de Valparaíso.

18 h 30

Funiculaire et Cerro Cárcel

L'un des nombreux funiculaires de la ville nous aide à faire une partie du chemin vers le Cerro Cárcel, une colline qui a abrité une prison jusqu'en 2009 et dont on voit encore les vestiges. Le lieu abrite aujourd'hui un centre culturel moderne et un grand parc fleuri parfait pour se reposer en regardant passer la foule.

20 h

Ceviche!

Cap sur Cerro Alegre où c'est l'occasion de prendre un pisco sour. Suit un succulent ceviche servi dans un grand bol rempli de fèves germées, d'herbes et de quartiers d'agrumes, le tout baignant dans une marinade bien relevée. Le verre final se prendra à l'hôtel Cirilo Armstrong, perché à flanc de colline avec vue sur la ville.

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