Qui n'a pas rêvé de se prélasser sur une plage au sable aussi fin que lumineux, de dévaler une pente de ski recouverte d'une épaisse couche de poudreuse ou de visiter les petits villages blancs des îles grecques? Voici 10 endroits où la blancheur attire des visiteurs venus du monde entier.

ITALIE

Nuits blanches à l'hôtel

Les murs, les plafonds, le tapis, les tables, les chaises, les draps: tout, absolument tout est blanc à l'hôtel Home de Florence. Les vilaines langues diront que les décorateurs ont opté pour la facilité. Les admirateurs, eux, devraient apprécier l'effet de «légèreté et de simplicité» ainsi créé, «l'union entre l'innocence et le raffinement, créant une atmosphère unique», dit le site internet de cet hôtel de luxe situé sur les rives de la rivière Arno. L'expérience, sans doute plus «rare» qu'«unique», a cependant un prix: 250 euros pour une chambre standard pour deux personnes en basse saison.

Info: www.hhflorence.com

ÉTATS-UNIS

Le mont Baker, médaille d'or de l'enneigement

Ah ! comme la neige neige sur le mont Baker, qui détient officiellement le record mondial de l'endroit ayant reçu le plus de neige en un seul hiver (1998-99):28,96 mètres! Montréal, en comparaison, n'en reçoit que 2,2 mètres, en moyenne, depuis 1940. Situé dans l'État de Washington, dans le nord-ouest des États-Unis, ce volcan de la chaîne des Cascades culmine à près de 3285 mètres d'altitude, sur les flancs de laquelle se brisent les masses d'air chargées d'humidité provenant de l'océan Pacifique. C'est là qu'il faut mettre le cap quand la première bordée de neige se fait trop attendre au Québec. Le centre de ski de la région du mont Baker ouvre généralement ses portes dès la mi-novembre, lorsque la quantité de neige au sol dépasse déjà huit mètres! La plus haute remontée mécanique entraîne les skieurs à près de 1551 mètres d'altitude. Cela dit, la station n'est pas la mieux équipée, il n'y a pas d'hôtel sur place et les pistes ne sont pas éclairées le soir. En contrepartie, il faut avouer que le tarif est raisonnable: 58$ par jour.

Info: www.mtbaker.us

AMÉRIQUE DU NORD

La Maison-Blanche et... la petite maison blanche

Les deux sont blanches, les deux attirent les touristes, mais c'est à peu près là que s'arrêtent les similitudes entre la Maison-Blanche de Washington et la petite maison blanche de Saguenay. La première, érigée il y a plus de 200 ans est maintenant l'une des constructions les plus connues du monde grâce à son illustre occupant, le président des États-Unis. Au jeu des comparaisons, la demeure de Barack Obama triomphe haut la main dans la catégorie «ampleur»: il faut pas moins de 570 gallons de peinture pour en repeindre l'extérieur. Mais pour ce qui est de l'accessibilité, c'est la maison québécoise rendue célèbre pour avoir résisté au déluge historique de 1996 qui l'emporte. Pour visiter la Maison-Blanche, les Canadiens doivent soumettre une demande auprès de l'ambassade, ce qui peut prendre plusieurs semaines, à défaut de quoi ils devront se contenter des maquettes exposées au centre des visiteurs, alors que l'accès à la Petite maison blanche de Saguenay, transformée en musée, ne coûte que 5$.

Info: www.petitemaisonblanche.com



ÉTATS-UNIS

Virée dans un champ de coton

On en voit et on en porte tous les jours, mais c'est à l'état brut que le coton est le plus spectaculaire. Quand sa délicate fleur rose s'est muée en jolie boule duveteuse, semblable à un gros flocon de neige insensible à la chaleur du soleil. Les États-Unis en cultivent sur plus de 13 millions d'acres dans 20 États, de la Virginie à la Californie, une région surnommée la Cotton Belt. Il faut cela dit bien planifier son voyage pour ne pas être déçu, la poésie n'étant plus la même dans les champs après la récolte, généralement vers la mi-octobre. Notre choix : la Louisiane où une multitude de plantations du XIXe siècle, désormais ouvertes aux visiteurs, permettent d'en apprendre davantage sur un pan plus sombre de l'histoire américaine.

BOLIVIE

Les pieds dans le sel

Ne pas emporter de lunettes de soleil est la pire erreur à faire avant de partir en excursion dans le salar d'Uyuni, dans le sud-ouest de la Bolivie. Le plus grand désert de sel du monde, s'étirant sur quelque 12 500 km2, est d'une blancheur éblouissante que rien ne trouble ni n'estompe. Ici, il n'y a point d'arbres pour filtrer les rayons du soleil, point de maisons pour se mettre à l'abri. Les nuages sont rarissimes et la pluie, guère apaisante puisque mouillé, le désert se transforme alors en gigantesque miroir. C'est sans doute l'un des endroits les plus déroutants sur Terre, où l'on se promène avec la vague impression d'avoir atterri sur la lune, à la différence près qu'on y retrouve une auberge de jeunesse. Eh oui, toute blanche, construite en sel.

Info: www.hosteldesal.com

JAPON

Un combat de balles blanches

Les batailles de boules de neige au Japon, c'est du sérieux. Ou du moins un sport national encadré par une fédération qui en dicte les règles, organise les compétitions et milite même pour son introduction aux Jeux olympiques d'hiver. Pour gagner, une équipe doit s'emparer du drapeau dissimulé dans le fort de neige de sa rivale en évitant le plus possible les projectiles. Le prochain tournoi international a lieu au pied du mont Showa-shinzan, au Japon, ce week-end.

Info: www.yukigassen.jp

QUÉBEC

Calme blanc

Aux Îles-de-la-Madeleine, l'hiver, même les animaux sont blancs, alors que des centaines de milliers de phoques du Groenland viennent donner naissance à leurs petits blanchons sur la banquise immaculée bordant l'archipel. Des excursions sont offertes pour les observer pendant une courte période, mais, plus globalement, on mettra le cap sur cette destination quand on rêve tout simplement de calme et de tranquillité. Car les Îles-de-la-Madeleine sont encore plus paisibles recouvertes d'un manteau blanc qu'à toute autre période de l'année. On en profite pour lire, faire du ski de fond, de la raquette, s'élancer à toute vitesse en paraski sur les lagunes gelées et pour se délecter des histoires miraculeuses des pêcheurs au repos hivernal forcé.

Infos: tourismeilesdelamadeleine.com

TANZANIE

Plages de sucre

Si les origines du nom Zanzibar évoquent la couleur de l'ébène, c'est celle de l'ivoire qui attire aujourd'hui les étrangers dans cet archipel de la Tanzanie, car au pays des épices, du clou de girofle, de la cannelle et du gingembre, les plages sont de sucre, couvertes d'un sable d'une blancheur et d'une finesse rare. Les amateurs de plongée en ont fait une destination de choix: les eaux de l'océan Indien y sont cristallines, parfaites pour traquer les poissons colorés entre les récifs de corail.

Infos: zanzibartourism.net

GRÈCE

Au pays des maisons blanches

Les finances de la Grèce ont beau être dans le rouge, c'est encore le blanc qui convient le mieux pour décrire la Grèce aux touristes. Le blanc des petites maisons traditionnelles des villages émaillant les quelque 6000 îles du pays (seules 227 ne sont pas habitées), conçues pour combattre le mieux possible la chaleur torride des journées d'été. Certaines sont surmontées de coupoles bleues, toujours le même, ou, plus joli encore, éclaboussées du magenta vif des bougainvilliers grimpants. Un charme qui a un succès fou. L'été, les Cyclades sont noires de monde, alors mieux vaut planifier ses vacances au printemps ou à l'automne, ou opter pour des îles plus petites et moins fréquentées, comme Antiparos (à peine 600 habitants), ou Sefiros.

Infos: visitgreece.gr

INDE

Pour le plaisir d'un prince

Il était une fois, au XVIIIe siècle, un jeune prince indien qui, pour échapper aux foudres de son père, entreprit de se faire construire un immense palais, en plein coeur du lac Pichola, à Udaipur, pour y recevoir ses courtisanes au clair de lune. Ce qui fut d'abord un geste de rébellion est maintenant un hôtel de luxe qui se veut parmi les plus «romantiques au monde». Il est vrai que la vue du Jal Mahal, ce colosse de marbre blanc, qui semble flotter délicatement à la surface de l'eau, a quelque chose de magique.

Infos: tajhotels.com