Comme destination d'un jour, le mont Yamaska ne jouit pas de la même réputation que le mont Saint-Bruno et son parc national, le mont Saint-Hilaire et sa réserve écologique et le mont Rougemont et ses vergers. Pourtant, cette montérégienne située à moins d'une heure de Montréal n'a pas à rougir de ses attraits. Patrimoine, plein air et gastronomie forment un cocktail appétissant pour excursionnistes.

À la recherche de sensations fortes? La mecque du vol libre au Québec, c'est le mont Yamaska. À preuve: sur les 250 adeptes de parapente et de deltaplane que compte la Belle Province, la moitié décollent d'ici. C'est d'ailleurs au pied de cette colline que l'on trouve la plus vieille école de vol libre du Québec, Distance vol libre (DVL), en activité depuis 1986.

Avec son service de navette, DVL donne accès à quatre lieux de décollage sur la montagne, tous perchés à 1000 pieds de hauteur. «Avec des conditions atmosphériques favorables, on peut aisément faire des gains en altitude jusqu'à 8000 pieds», affirme Vincent Vaillancourt, propriétaire de DVL. Résultat: on peut voler de cinq minutes... jusqu'à cinq heures.

Ça vous tente? L'école propose des vols d'initiation en tandem. Il en coûte 155$ pour tâter du parapente. L'expérience dure 1h30, ce qui comprend les consignes de sécurité pour le décollage et l'atterrissage. «Contrairement à un saut en parachute, un vol en parapente se fait à une vitesse moindre, ce qui permet d'apprécier davantage la descente et les paysages», soutient M. Vaillancourt. Avis aux intéressés: l'école ferme le 31 octobre pour l'hiver.

Vous avez le vertige? La piste cyclable La route des champs, qui traverse le village de Saint-Paul-d'Abbotsford en circulant à travers vergers et bois, séduira les adeptes de plein air. Empruntant une ancienne emprise ferroviaire, elle relie Richelieu à Granby sur 43 km, un parcours aux deux tiers asphaltés.

Vignobles et patrimoine

Peu de gens le savent, mais le mont Yamaska, c'est le berceau de l'agriculture fruitière au Québec. C'est au XIXe siècle que des anglophones se sont lancés dans la pomiculture avec succès. Encore aujourd'hui, les vergers fleurissent à flanc de montagne, mais depuis quelques années, des champs de vignes font leur apparition.

Adepte de parapente, Martin Lavertu a découvert, en survolant le mont Yamaska, une terre idéale pour y implanter son vignoble, Les Petits Cailloux, situé juste en face de l'école DVL. «La forte inclinaison du terrain, le microclimat chaud (pas besoin de butter la vigne pour la protéger du gel) et le sol rocailleux permettent une production exemplaire», dit ce père de quatre enfants, qui a ouvert son vignoble en 2007.

Sur le flanc sud du mont Yamaska, un étrange château suscite la curiosité. C'est le vignoble Coteau Saint-Paul, d'inspiration médiévale. Son propriétaire, Jean-Guy Gosselin, a voulu reproduire en Montérégie l'ambiance des vieux pays. Transplanté au Québec, ce style d'architecture ne fait pas l'unanimité, mais les mixtures du vigneron ne sont pas à dédaigner. Son porto, le São Paulo, ravit les papilles. Sur place, il est possible d'y faire de l'autocueillette de pommes et de... raisins de table.

Le guide Circuit de découverte du mont Yamaska et de son pourtour vient d'être publié.

Distance vol libre: www.dvl.ca

La route des champs: www.laroutedeschamps.qc.ca

Les Petits Cailloux: www.lespetitscailloux.com

Les Artisans du terroir: www.artisansduterroir.ca

Coteau Saint-Paul: www.coteau-st-paul.com