L'activité touristique en France, fragilisée par la chute du nombre de visiteurs étrangers engendrée par la crise, donne des «signes d'essoufflement» cet été, selon un bilan à mi-parcours présenté vendredi par le secrétaire d'Etat français au Tourisme Hervé Novelli.

La saison a «démarré lentement», avec une baisse des nuitées des touristes français (hôtels, campings, résidences de tourisme, etc.) qui pourrait atteindre 7 % en juillet, mais une fréquentation en hausse de 4 % attendue en août, selon des enquêtes sur les intentions de départ des vacanciers.

Sur les deux mois, les nuitées des Français devraient rester stables par rapport à l'an dernier (à 207 millions), alors que le gouvernement avait tablé début juillet sur une hausse de 1,1 %, sur la base d'enquêtes précédentes.

Quant aux visiteurs étrangers, la baisse pourrait s'avérer également plus sévère que prévu: les enquêtes laissent prévoir une chute de «près de 30%» de leurs nuitées, contre 20 % prévus.

«Il y a une légère dégradation des perspectives» mais «les réservations de dernière minute peuvent encore nuancer la donne», a expliqué à l'AFP le secrétaire d'État au Tourisme Hervé Novelli.

«La grande interrogation est de savoir dans quelle mesure le fait que les Français restent en France va compenser le net recul de la fréquentation étrangère», a-t-il poursuivi.

Dans ce climat d'«incertitude», les réservations réelles sont «traditionnellement supérieures aux intentions de départ» exprimées dans les sondages, ce qui laisse de «l'espoir», a-t-il relevé.

Touristes français et étrangers confondus, la baisse des nuitées devrait se limiter à 7 %, dans la mesure où les Français représentent environ 80 % des nuitées globales en été.

Le baromètre TNS Sofres-Atout France dresse tous les mois un tableau de la conjoncture touristique dans six pays (France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni). Quelque 3000 internautes de 15 à 65 ans de chaque pays sont interrogés sur leurs voyages et intentions de voyages.