La Virginie possède des terrains conçus et dessinés par des légendes du golf. Un défi de taille pour un joueur moyen.

Mais pas besoin d'être un pro pour s'amuser avec une fiche qui oscille autour de 100, j'ai aimé jouer sur ces terrains de calibre de la PGA. Toutefois, mieux vaut ne pas compter ses coups et simplement apprécier le fait de se retrouver dans ces paysages de bord de mer. Et admirer les luxueuses demeures en bordure du parcours.  

À Clifton, à environ 25 minutes de l'aéroport de Washington, le club de golf Westfields se trouve au coeur d'une forêt d'arbres matures. Une image pas trop dépaysante, puisqu'elle rappelle les forêts des Laurentides. Le propriétaire, architecte de ce terrain semi-privé, est nul autre que Fred Couples.

 

Difficile de savoir combien de balles j'ai perdues dans ces petits vallons d'un vert éclatant, où on croise parfois des cerfs. De Virginie, s'entend. Respectable pour une première partie, sur un total de cinq prévues pour ce voyage.

 

Si la végétation caractérise le Westfields, les trappes de sable représentent bien le Raspberry Falls Golf&Hunt Club. Le mot «dune» serait plus juste. Difficile de s'en sortir sans échapper quelques jurons. Le terrain dessiné par Gary Player s'avère un rude adversaire. Le 18e trou offre une signature corsée à ce terrain accidenté et bien entretenu.

Pour atteindre le tertre, il faut escalader une falaise par un sentier en forêt. De là-haut, on a une vue imprenable sur les environs et sur une jolie chute qui ruisselle aux pieds du départ. Dommage qu'il pleuve, même si ça me donne une autre bonne excuse pour une partie pas très reluisante.

 

Notre troisième partie a lieu au club Keswick Hall, à Charlottesville.

 

Réaménagé par la compagnie appartenant à Arnold Palmer, autre légende du golf, ce vieux terrain ouvert depuis 1939 plaira aux joueurs plus conservateurs. D'abord dessiné par un émigrant écossais, ce parcours de 18 trous est conçu selon les règles de l'art.

De longs verts parfaits parsemés de trappes et d'étangs, des bâtiments et d'immenses domaines en briques - qui s'inspirent de l'architecture coloniale du sud des États-Unis - donnent du tonus à ce terrain traditionnel.

 

Quelques trous sont très complexes. Allez voir le pro, il vous donnera une liste de conseils pour chaque trou.

 

Fort de plusieurs coups de pied et d'inépuisables coups de reprise, j'ai finalement ramené une carte acceptable. Il y a de l'espoir.

 

Le lendemain, nous roulons quelques heures pour atteindre le club de golf Bay Creek, à Virginia Beach.

 

À première vue, ce parcours public dessiné par la compagnie affiliée au célèbre Jack Nicklaus surprend. Après quelques rondes sur des terrains semi-privés, nous partageons ce terrain municipal avec une tout autre faune de golfeurs, dont certains, ivres au volant de leur voiturette, nous demandent de les aider à retrouver leur chemin.

 

Mais la présence de quelques fêtards ne doit pas nous empêcher de jouer sur ce splendide parcours, dont le paysage fait rêver.

 

Plusieurs trous sont nichés au bord de l'océan. Les joueurs s'élancent au son des vagues qui viennent s'écraser sur la berge sablonneuse.

 

À certains endroits, la voiturette doit emprunter de jolis ponceaux en bois suspendus. Des goélands, des cormorans et des hérons survolent les environs. Des tortues nagent dans les étangs.

 

Ce magnifique spectacle mine un peu la concentration des joueurs. Plusieurs d'entre eux en profitent pour jouer les touristes en se baladant avec un appareil photo au cou. Sans compter que le ciel est ensoleillé.

 

Notre voyage de golf prend fin sur un terrain de haut calibre, le Signature, à West Neck, toujours à Virginia Beach. Un soleil radieux surplombe le parcours semi-privé et plutôt difficile.

 

Dessiné par Arnold Palmer, le terrain est rempli de fosses profondes, d'où nul ne peut sortir sans échapper quelques jurons. De plus, plusieurs verts sont aménagés dans des îles.

 

Des rosiers ceinturent la plupart des trous, devant des résidences typiques de la région. Circuler dans les quartiers résidentiels à bord de la voiturette constitue d'ailleurs un attrait en soi.

 

Quant à moi, j'ai terminé ma semaine de golf sur une bonne note. Fort des conseils de Jean-Sébastien, un joueur professionnel qui faisait partie de notre groupe. Quelque part entre 70 et 135 je crois.

 

Les parcours visités

www.westfieldsgolf.com

www.raspberryfalls.com

www.keswickclub.com

www.baycreek.net

www.signatureatwestneck.com

Les frais de ce voyage ont été payés par Virginia Tourism Corporation.

www.vatc.org