La Chine a démenti jeudi vouloir fermer le Tibet aux touristes étrangers avant le 10 mars, jour du 50e anniversaire de l'insurrection tibétaine qui avait été suivie de la fuite en Inde du dalaï lama.

«À ma connaissance, jusqu'à maintenant, aucune agence n'a reçu d'instructions restreignant l'entrée de visiteurs étrangers au Tibet», a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ma Zhaoxu.

Ce dernier a nié toute tension dans la région avant une période très sensible en mars, avec non seulement le 50e anniversaire de l'insurrection tibétaine, mais aussi le 14 mars, le premier anniversaire des émeutes de Lhassa.

«Comme vous l'avez vu à la télévision, les Tibétains sont en liesse et rayonnent de bonheur en célébrant leur festival», a-t-il dit, faisant référence au Nouvel an tibétain, le «Losar».

Des voyagistes et des hÈtels avaient indiqué mardi que les touristes étrangers allaient être persona non grata au Tibet avant ces deux dates.

Les médias étrangers ne peuvent s'y rendre indépendamment et ont besoin d'une autorisation.

La sécurité a été renforcée dans la Région autonome du Tibet et dans les provinces limitrophes à population tibétaine, selon des sources concordantes.

Dans un message diffusé depuis son exil en Inde mardi, à la veille du Nouvel an tibétain, le dalaï lama a dénoncé «la campagne de représailles et les restrictions imposées dans les monastères».

Le dalaï lama a cohabité avec le pouvoir communiste avant de s'enfuir en 1959 en Inde à l'issue d'un soulèvement réprimé par Pékin.

Les troupes chinoises étaient entrées au Tibet en 1950, officiellement pour «libérer» la région qui est devenue depuis administrativement une Région autonome.