Tours Mont-Royal continuera à acheminer ses clients vers la Guadeloupe, paralysée depuis le 20 janvier par une grève générale qui a fait tache d'huile en Martinique. Le Club Med, qui partage avec le grossiste les avions affrétés à WestJet, a pour sa part décidé de ne plus envoyer de Gentils Membres en Guadeloupe, jusqu'à nouvel ordre. «Nous évaluons la situation hôtel par hôtel», explique Michel Parent, vice-président de Tours Mont-Royal.

«Certains hôtels sont en mesure d'assurer le service, d'autres pas. Dans le cas d'établissements comme Pierre&Vacances, par exemple, où les services sont paralysés par la grève, nous envoyons les clients dans un autre hôtel où tout fonctionne encore normalement. S'ils nous le demandent, nous réacheminons les voyageurs vers une autre destination. Mais ces cas sont relativement peu nombreux. Le week-end dernier, nous avons eu une dizaine de personnes, membres d'une même famille, qui nous ont demandé de changer pour Cancun. Nous leur avons donné satisfaction.»

 

Air Canada maintient son vol vers la Guadeloupe. Au départ de la France, c'est aussi le cas de Corsairfly, qui exploite un vol quotidien (avec un Boeing 747-400 de 582 sièges) vers la Guadeloupe et un autre vers la Martinique. Cependant, ce transporteur a réduit les capacités mises en service entre la France et les Antilles françaises de 30%, en janvier. «Mais nous continuerons à y atterrir, tant qu'il y aura du carburant disponible dans les îles», assure David Parlange, responsable des marchés extérieurs de Corsairfly.

Le Club Med a fermé son village de La Caravelle, en Guadeloupe. «Nous dirigeons les clients vers d'autres villages ou nous leur proposons de différer leur départ jusqu'à ce que la situation soit revenue à la normale», indique Carolyne Doyon, vice-présidente ventes, marketing et transports pour le Canada. «Par contre, nous continuons à envoyer des clients en Martinique, où tout fonctionne bien. Nous surveillons la situation de très près.»

Chez Tours Mont-Royal, on affichait complet sur les deux destinations problématiques pour les départs de la relâche scolaire, à la fin de février. Les voyagistes français ont pour leur part arrêté d'envoyer les touristes en Guadeloupe où, selon le président du Groupement hôtelier et touristique, Nicolas Vion, le taux d'occupation des hôtels est tombé à 20%. Mais ils espéraient que la situation serait rétablie pour ce week-end, alors que le tiers de la France entre en période de relâche scolaire.

Le secrétaire d'État chargé de l'Outre-Mer, Yves Jégo, est rentré en Guadeloupe accompagné de deux médiateurs nommés par le premier ministre français. La grève générale porte sur des revendications relatives au coût de la vie, plus élevé qu'en métropole.