Déterminer si un passager est trop obèse pour s'installer confortablement dans un seul siège d'avion n'est pas une question médicale, a affirmé la semaine dernière l'Association médicale canadienne.

Et l'organisation représentant les médecins du pays estime qu'il est «décevant» que deux importants transporteurs aériens canadiens aient implanté une politique réclamant aux médecins de fournir une ordonnance aux personnes obèses et handicapées pour qu'elles obtiennent des privilèges à bord des appareils.

 

Selon les médecins, cette politique fait preuve «d'indifférence à l'égard de l'utilisation des rares ressources médicales disponibles» au pays.

Le président de l'association, Robert Ouellet, a affirmé que WestJet et Air Canada n'ont pas consulté l'Association médicale canadienne avant d'annoncer leur politique. Selon lui, plusieurs médecins sont déjà assez inondés de formulaires divers à remplir.

Les deux transporteurs aériens ont annoncé leur nouvelle politique après que l'Office des transports du Canada eut ordonné d'offrir gratuitement un deuxième siège aux personnes handicapées ou obèses qui en feraient la demande.