C'était en février dernier. Je séjournais dans un établissement classé «cinq étoiles» de la Riviera Maya et un ami m'avait entraîné à une vingtaine de kilomètres de là, vers la station balnéaire de Playacar, créée de toutes pièces à côté de Playa del Carmen. Il voulait visiter le Royal Hideaway, qui a la réputation d'être le plus luxueux des tout-inclus.

Dès l'entrée, les planchers en bois exotique, l'épaisseur des tapis (de Turquie?) qui les recouvraient en partie et la splendeur des éléments de décoration m'ont fait réaliser que je me trouvais ici dans une toute autre catégorie d'hôtel. Au Royal Hideaway, il n'y a que 200 chambres. On n'y trouve pas de restaurant «buffet». Seulement sept restaurants «à la carte», en incluant le «snack» qui sert des repas légers et le Club Royale, qui est le théâtre, où on sert à dîner aux clients pendant les spectacles nocturnes. Pourtant, il était gratifié du même nombre d'étoiles que bien des établissements beaucoup moins luxueux.

Comme les pays de la zone «Caraïbe» n'ont pas mis en place de systèmes de classification hôtelière, ce sont les hôteliers qui décident du nombre d'étoiles attribuées à leurs propriétés. Mais les acheteurs des grossistes, qui visitent les établissements et négocient les contrats, révisent cette auto-évaluation en fonction d'une grille de critères détaillée, tenant compte, notamment de la superficie des chambres, de l'aménagement, du nombre de restaurants, etc... Cette évaluation est révisée chaque année. Mais l'évolution de l'offre et de la demande vers le haut de la gamme se traduit aujourd'hui par des différences significatives entre propriétés pourtant gratifiées du même nombre d'étoiles.

À l'instar du groupe espagnol Occidental, qui gère le Royal Hideaway, plusieurs grandes chaînes ont lancé des marques «de luxe» pour se conformer à la tendance. Le groupe mexicain AMResorts, qui exploite aussi les Sunscape Resorts (des établissements moyen de gamme), s'est lancée dans le créneau «luxe» avec les Secrets Resorts (pour adultes seulement) et les Dreams Resorts (pour couples et familles). La société espagnole Melia, qui occupe presque tous les créneaux avec des marques comme Grand Melia, Melia Hotels, Tryp et Sol Melia, a été une des premières à prendre le virage du luxe en introduisant les complexes «Paradisus». Quant à Barcelo et Riu, deux autres exploitants espagnols, ils déploient aujourd'hui leurs «Palace», qui offrent un niveau de confort plus élevé que les autres «cinq-étoiles» de leurs portefeuilles hôteliers. Mais même si elles prétendent percher sur le plus haut échelon de la gamme, ces nouvelles bannières n'offrent pas toutes le même niveau de services.

Le niveau réel n'est plus reflété par le nombre d'étoiles, mais par les prix. Ainsi, Vacances Air Canada propose le Secrets Capri Riviera Maya à 3389$, pour le départ du 10 janvier, comparativement à 2299$ pour le Grand Bahia Principe Tulum, par exemple, lui aussi classé «cinq étoiles». Le même grossiste offre le Royal Hideaway Playacar à 3579$, pour la même période. La dernière semaine de février (une des semaines les plus chères de l'année), Vacances Transat affiche un prix de 2728$ pour le Barcelo Maya Colonial Beach, alors que le Azul Five by Karisma, lui aussi sur la Riviera Maya, est offert à 3088$ et que le Royal Hideaway, qui reste le plus luxueux de tous, est annoncé à 3898$. Bref, à catégorie théoriquement égale, on constate des disparités de tarifs de plus de 1000$ par semaine!

Vacances Sunwing élude la difficulté en abolissant les étoiles qui, dans sa brochure, sont remplacés par les notification «platine», «or», «argent», «bronze» et cuivre». Vacances Sunquest est le premier voyagiste à tirer les conséquences de l'apparition des nouvelles propriétés de super-luxe. Il vient d'introduire une nouvelle catégorie: «cinq étoiles plus». Ainsi, sur la Riviera Maya, où on retrouve le plus grand nombre d'établissements de luxe, la brochure de Sunquest présente sept hôtels classés «cinq étoiles plus» sur un total de 26 «cinq étoiles». Une formule qui sera probablement adoptée par les autres grossistes actifs sur les destinations-soleil!

Un site

Les États-Unis qui, contrairement aux autres grands pays touristiques de la planète, n'ont pas d'office de tourisme, viennent de se doter d'un portail touristique sur le web: www.discoveramerica.com. Il est actuellement destiné aux cinq principaux marchés extérieurs: le Canada (avec une version en français), le Mexique, le Royaume-Uni, le Japon et l'Allemagne. Des versions pour la Chine, la France et la Corée-du-Sud devraient suivre dans quelques mois. Le moteur de recherche est géré par Travelocity.

Une exposition

Les peintres de la Norditude, au Musée de Charlevoix, à la Malbaie. Inaugurée le 2 juin, l'exposition devait être retirée de l'affiche au début de l'automne, mais le succès a incité la direction du musée à la prolonger jusqu'au 17 mai. Les peintres Bruno Côté, Marcel Fecteau, Jacques Hébert, Paul «Tex» Lecor, St-Gilles et Louis Tremblay illustrent le Nord canadien. Ils sont présents dans les salles tous les dimanches après-midi jusqu'au 28 septembre.

5750

Le nombre de pieds carrés de la superficie habitable des «villas-jardins» que Norwegian Cruise Line propose sur six navires de sa flotte. Elles comprennent trois chambres à coucher, un patio privé et on peut recevoir jusqu'à 100 invités dans le salon-salle de séjour. Six navires de NCL sont dotés chacun de deux «villas-jardins».

Un zéro de trop

Le nombre de passagers qui pourront embarquer sur l'Oasis of the Seas, dès sa mise à l'eau en décembre 2009, est 5400 et non 54 000 comme nous l'avons écrit la semaine dernière. Nos excuses.

Tableaux de prix

Abolis par la plupart des grossistes actifs dans les destinations-soleil, qui jugeaient que le prix variaient trop et préféraient référer les consommateurs à leurs sites web, les tableaux de prix refont leurs apparition dans les brochures. Transat Tours les a réintroduits dans la nouvelle brochure d'hiver de Nolitours. «Nos études ont démontré que les consommateurs veulent des tableaux de prix détaillés, même s'ils deviennent rapidement obsolètes», explique le vice-président commercialisation, Denis Codère. «Ils leur permettent de comparer les prix de deux hôtels différents et d'évaluer l'ampleur des rabais par rapport aux prix «normaux», dans le cas des forfaits vendus à prix réduits.»

Palmarès

Selon l'indice Big Mac, dressé par le magazine britannique The Economist à partir du prix d'un tel hamburger dans les pays du monde où McDonald's est implanté, les pays où le coût de la vie est le plus modéré en 2008 seraient, dans l'ordre:

> La Malaisie: 1,70$ pour un Big Mac

> Hong-Kong: 1,71$

> La Chine: 1,83$

> Le Sri Lanka: 1,95$

> Les Philippines: 1,96$

Le pays où le coût de la vie serait le plus élevé est la Norvège (7,88$), qui a supplanté l'Islande (5,97$). Les autres pays scandinaves suivent de près. Avec un prix de 4,08$, le Canada se classe dans la moyenne.

723 200

C'est le nombre de Canadiens qui ont séjourné à Cuba, en 2007. La plus grande île des Antilles est, après le Mexique (1,017 million de touristes canadiens), la destination-soleil la plus fréquentée par nos compatriotes, devant la République dominicaine (689 600).