Le parc du Mont-Tremblant amorce une nouvelle ère, affirme son directeur général, Martin Soucy. Le plus vieux et le plus grand parc du Québec vient de recevoir du gouvernement provincial des investissements de 5,3 millions de dollars pour ce territoire protégé.

«Le parc du Mont-Tremblant est un joyau un peu empoussiéré. Il existe depuis si longtemps (il a été créé en 1895) qu'on semble le tenir pour acquis. Ces investissements nous aideront à le relancer et à maintenir sa pertinence en créant de nouvelles activités», explique M. Soucy, lors d'un entretien téléphonique.

L'argent frais permettra la construction d'un centre de découverte et de services, entre le Centre de services du Lac-Monroe et la plage de la Crémaillère. Ce bâtiment, qui sera à la fine pointe des technologies vertes, présentera une exposition sur les richesses naturelles de cette aire protégée de 1500 km2. «On veut inaugurer une nouvelle génération d'expositions, qui feront le lien avec la beauté du territoire», souhaite M. Soucy.

Ouvert toute l'année, ce centre de découverte renforcera la mission éducative du parc. L'un des attraits sera la projection d'un film sur le loup, l'emblème du territoire. «Cela servira à présenter nos plus récentes recherches sur ce canidé», dit-il. La construction de ce nouveau pavillon, qui sera aussi doté d'une boutique nature, devrait être complétée pour la saison 2010-2011.

Sentiers multifonctionnels

L'autre grande nouveauté, c'est l'aménagement d'un sentier multifonctionnel (piste cyclable à vélo, ski de fond en hiver) d'une longueur de 27 km, qui reliera le poste d'accueil de La Diable, où circulent 69 % des visiteurs du parc, jusqu'au futur centre de découverte et de services. «Il s'agira d'une vraie piste de parc national, qui ne longera pas la route, mais qui sera tracée au coeur de la forêt avec de multiples points d'intérêt», dit-il.

À long terme, Martin Soucy souhaite diminuer la circulation automobile dans le parc en encourageant les déplacements actifs. «Des vélos libre-service seront mis à la disposition des visiteurs. Les gens pourront ainsi se rendre à la plage ou louer un canot sans utiliser leur automobile», dit-il.

Le directeur général travaille aussi, en collaboration avec les autorités locales, au développement d'un autre sentier multifonctionnel qui reliera le secteur La Diable vers le village piétonnier de Tremblant, en passant par le nouveau versant Soleil. «Les Montréalais pourront alors prendre le train jusqu'à Saint-Jérôme, puis se rendre en vélo jusque dans notre parc national», rêve-t-il.

Tour d'observation

Le sentier du Centenaire, ouvert en 1995 pour souligner le 100e anniversaire du parc, sera également restauré. Au fil du temps, les ouvertures offrant des points de vue se sont refermées, rendant le sentier un peu moins attrayant. «On veut qu'il redevienne un sentier vedette», soutient M. Soucy. S'il reste des sous après ce travail de restauration, M. Soucy aimerait construire une tour d'observation sur le pic Johannsen, le point culminant du massif du mont Tremblant, afin d'offrir une vue à 360 degrés aux randonneurs.

Si les investissements se concentrent dans le secteur La Diable, le secteur de L'Assomption n'est pas en reste avec l'aménagement d'une autre piste multifonctionnelle de 20 km. «Notre objectif est d'y diversifier l'offre. Cependant, on tient à ce que cette zone demeure plus tranquille que le secteur de La Diable», dit-il.

Le parc national du Mont-Tremblant génère des retombées économiques de 51,1 millions de dollars dans la région.