Après la Cité interdite, le Palais d'été et les temples du ciel et des Lamas, pas facile de décider quoi faire dans une ville qui compte officiellement 15 millions d'habitants. Face aux nombreux choix qui s'offrent, La Presse a demandé à un Pékinois de naissance, Zhao Jun, 38 ans, et chauffeur de taxi depuis 1993, de l'amener dans quatre lieux que les touristes auraient avantage à découvrir. Notre virée commence au marché

1. Le marché Tian Yi

1. De l'extérieur, le marché de Tian Yi attire le regard. Mais pas pour les bonnes raisons: l'édifice a l'air d'un parc d'attractions en bordure d'une autoroute américaine version bas de gamme, avec des figurines partout. Même Blanche Neige est visible.

À l'intérieur, beaucoup de clients. Mais aucun autre Occidental n'est visible. «On peut acheter beaucoup de choses pas chères ici», lance Jun, en regardant les bijoux bon marché et les sacs à main.

Son kiosque favori est le numéro 52, au quatrième étage. On y vend des jouets téléguidés. Il y a même un petit hélicoptère que le vendeur fait voler pour nous.

Ces derniers jours, Jun ne peut pas faire voler son hélico en ville. Il doit sortir de la capitale avec sa fille de 13 ans s'il veut s'amuser. Pour des raisons de sécurité, explique-t-il, les autorités ont interdit de faire voler les petits hélicos. «Les plus gros, on pourrait mettre des bombes dedans.»

Adresse : 259 Fuchengmen Wai

2. Beihai

Fin de la brève discussion sur le terrorisme, on s'en va au parc. Le premier parc suggéré par Jun, c'est le Palais d'été. Même si c'est le plus beau de la ville, il est connu et loin du centre. On se rabat donc sur Beihai. «C'est un jardin impérial», précise notre guide.

Lui, il y allait surtout plus jeune. Maintenant, il y amène les touristes. «Ici, il y a le restaurant Fang Shan qui sert les plats de l'empereur.»

Le matin, il y a plein de gens qui font du taïchi dans le parc. Le soir, on peut voir des Pékinois aligner des pas de danse au grand air.

Adresse : au nord-ouest de la Cité interdite

3. Le hutong de Nanluo Guxiang

3. Jun est un enfant des hutongs, ces quartiers typiques chinois, où les habitations n'ont qu'un seul étage et où les familles vivent cordées serrées. Depuis huit ans, il a fait comme bien des Pékinois et déménagé dans un appartement, les hutongs disparaissant sous le pic des promoteurs immobiliers qui veulent cet espace pour construire des tours. «On était plus proche de nos voisins dans les hutongs. Quand on n'avait rien à manger, on pouvait aller chez le voisin sans problème.»

Le hutong qu'il nous fait visiter est celui de Nanluo Guxiang. Il montre les magasins, les bars et restos. Tout ça semble un peu touristique, non? «Il y a des Pékinois qui habitent ici», rassure Jun.

Pas très loin de là, au pied de la Tour du tambour, se trouve un resto qu'il apprécie particulièrement : le Yao Ji Chao Gan Dian. C'est là qu'il amène sa petite famille déguster un lu zhu, c'est-à-dire une soupe à base d'intestins, de poumons et de soja. «L'important, c'est de la laisser vieillir le plus longtemps possible, précise-t-il, en la faisant chauffer un peu tous les jours.» Si vous le dites, chauffeur

Adresse : 311-1 Gulou Dongdajie

4. La rue Gui Jie

Pour ceux qui ne veulent pas de lu zhu, Jun nous amène sur la rue des restos de Pékin, Gui Jie. Une table à recommander? Sans hésiter, il répond le Hua Jia Yi Yuan. «Il y a beaucoup de stars de Hong Kong qui vont là, comme Jackie Chang.»

Les prix varient beaucoup : il y a des plats principaux à moins de 15$. D'autres dépassent les 75$. Si manger à côté de Jackie Chang vous intéresse.

Adresse : 5, Dongzhimen Nei