L'Angleterre n'est plus la destination de référence des candidats à l'immersion linguistique en anglais et l'Espagne n'a plus le monopole de l'accueil de ceux qui veulent apprendre l'espagnol. Depuis que la livre et l'euro ont pris du poids, faisant grimper le coût des séjours, les intéressés se tournent vers l'Irlande ou le Canada anglais, dans un cas, vers l'Amérique latine, dans l'autre. "L'Espagne reste très populaire auprès de ceux qui veulent apprendre l'espagnol, mais les pays d'Amérique latine, comme le Costa Rica, le Mexique ou le Guatemala, ont énormément gagné en popularité, pour des questions de coûts, mais aussi parce que les gens ont moins peur d'y aller", constate Geneviève Lavigueur, directrice des ventes de Séjours Linguistiques VTE, un des principaux joueurs québécois sur le marché des voyages d'immersion linguistique. Il ne faut pas non plus négliger Cuba, où Voyage Immersion, une division du Groupe Voyages Hone, envoie chaque année plusieurs centaines de Québécois! 

 

Le coût moyen d'un forfait d'immersion linguistique varie de 2000$ à 3000$ pour deux semaines, avion inclus. "Mais cela dépend des destinations: à Florence, par exemple, il faut compter 3500$ pour deux semaines", dit Robert Turcotte, président du Groupe Voyages Hone.

Normalement, les organisateurs de séjours linguistiques s'associent à des écoles de langues locales qui, outre les cours, se chargent aussi de l'hébergement des étudiants, notamment en recrutant des familles d'accueil. Dans certains cas, les agences québécoises se passent d'intermédiaires. "À Cienfuegos, notre principale destination cubaine, c'est nous qui embauchons les professeurs et qui fournissons le matériel scolaire, dit Robert Turcotte. Pour cela, nous avons contracté une entente avec le ministère cubain de l'Éducation. Dans ce cas, les participants logent au Faro Luna, un tout-inclus de la région." Le collège de Maisonneuve, autre joueur important, en fait autant en Espagne. "L'École de langues du collège a organisé un premier voyage de groupe d'immersion linguistique en Espagne, voici 40 ans, à l'initiative d'un professeur d'espagnol, dit Christina Newberry, responsable du programme de séjours linguistiques. Depuis, nous récidivons chaque année et l'encadrement est assuré par le collège. Cette année, nous avions un groupe de 75 participants qui est parti le 30 juin, accompagné par la directrice de l'École de langues."

Le profil des participants a beaucoup évolué depuis une dizaine d'années. "Ce ne sont plus uniquement des étudiants: nous desservons de plus en plus d'adultes, remarque Geneviève Lavigueur. Ce sont parfois des employés que leurs entreprises, qui veulent des résultats rapides, envoient perfectionner leur anglais ou leur espagnol, ou encore des retraités ou des préretraités qui rêvent d'apprendre une langue pour mieux se débrouiller et nouer des contacts, lorsqu'ils voyagent. Cela nous oblige aussi à revoir le contenu des activités d'ordre culturel qui sont offertes à destination en complément aux cours."

Les agences recrutent une bonne partie de leur clientèle sur l'internet. "Le nombre d'inscriptions qui nous arrivent par l'entremise de notre site web a doublé depuis deux ans et, aujourd'hui, près de 40% de nos ventes se font en ligne", dit Geneviève Lavigueur. Pour cela, il faut faire beaucoup d'indexation sur les moteurs de recherche. Car sur le web, les agences québécoises font face à des multinationales de l'immersion linguistique comme EF (pour Education First, une entreprise suédoise présente dans 15 pays, dont la France), qui exploitent leurs propres écoles et recrutent leurs clients dans le monde entier par l'entremise du Web.

www.voyageimmersion.com

www.immersion-vte.com

www.cmaisonneuve.qc.ca

Une excursion

À Saint-Jérôme, clowns, amuseurs publics et artistes de cirque se produiront demain à la Vieille Gare et dans les rues environnantes, dans le cadre du Festival Clown'Art, consacré à l'art clownesque. Une sortie pour toute la famille! Pour la programmation: www.festivalclownart.com.

941 000

C'est le nombre de Québécois qui ont effectué un voyage en Europe, en 2007. Parmi eux, ils sont 294 000 à avoir visité la France. Plus de 4 millions de Canadiens (4,2 millions) ont voyagé en Europe, l'an dernier. La France en a accueilli 746 300.

Palmarès

Partant du principe que de plus en plus de gens dorment dans les aéroports (ah! ces vols en retard), le site www.sleepinginairports.com dresse la liste des meilleurs et des pires aéroports du monde où passer la nuit. Les cinq pires seraient:

1. Paris Charles-de-Gaulle (tous les sièges ont des bras, donc impossible de s'étendre!);

2. Londres Heathrow (bondé et malodorant, selon un contributeur du site);

3. New York JFK ("une sacrée disgrâce", selon un contributeur du site);

4. Los Angeles (dormir à l'aéroport de Los Angeles serait une forme de torture plus raffinée que les traitements infligés à Guantanamo);

5. Bombay (un subtil mélange de chaleur et d'odeurs nauséabondes).

L'aéroport Sheremetyevo, à Moscou, et Delhi se classent en sixième et septième place.

Une destination

Retenez ce nom: Sarande. Ce petit centre de villégiature de 32 000 habitants situé sur la Riviera albanaise, face à l'île grecque de Corfou, est en train de devenir une destination prisée par les vacanciers européens et un port d'escale programmé par plusieurs compagnies de croisières de luxe, notamment Crystal Cruises, la Compagnie des îles du Ponant, Regent Seven Seas Cruises et Princess. Son grand avantage: le coût de la vie, puisque l'Albanie reste le pays le plus pauvre d'Europe.

Visa russe

Il n'est désormais plus possible d'obtenir un visa touristique pour la Russie à la dernière minute. Les autorités consulaires russes exigent un délai de 15 jours ouvrables (ce qui peut signifier jusqu'à un mois, si on tombe sur des jours fériés!) pour délivrer le visa. Jusqu'en juin dernier, les retardataires pouvaient se faire délivrer un visa rapidement moyennant supplément (350$ pour l'obtenir en 24 heures), mais cette dérogation est abolie. Le visa russe coûte 75$.