Une rue en pente et des familles rassemblées pour encourager des jeunes dans leurs boîtes à savon homemade. Non, on n'est pas dans un film américain, mais bien à Laval.

As-tu eu peur lors de ta première course?Oui, parce qu'on partait du haut d'une rampe de 6 pieds. On était une trentaine de pilotes. J'avais de la difficulté avec les freins à ce moment-là, parce que mes jambes étaient pas assez fortes, mais aussi parce qu'on devait ajuster la mécanique du bolide. Ça fait que j'ai fini troisième à cette première course en me ramassant dans le tas de pneus.

Mais tu as été assez bon après pour te ramasser dans une compétition internationale!

Oui, l'année dernière, en Ohio. Là-bas, je me suis fait des amis de Tokyo! Sur 3000 participants, j'ai terminé 100e.

Comment te prépares-tu avant tes compétitions?

L'hiver, je huile ma boîte à savon de temps en temps dans le garage. Pour courser, je mets des shorts confortables et un chandail serré qui pogne pas dans le vent. Un coup que t'es parti, tu t'ajustes, tu prends de la vitesse et tu diriges. Des fois, on peut atteindre jusqu'à 60 km/h!

C'est quoi la recette de la victoire?

Des roues de qualité, de la bonne huile et de la concentration sur la route.

As-tu déjà eu des accidents?

Mon casque m'est déjà tombé sur les yeux. Ça m'a surpris, j'ai donné un bon coup de roues et je suis passé par-dessus les pneus.

Qu'est-ce que vous gagnez?

Dans le récréatif, on gagne des prix de présence comme des billets de cinéma ou de Sky Venture, mais sinon, on gagne l'honneur de se classer dans les ligues de grands.

T'imagines-tu faire ça encore longtemps?

Pas vraiment, parce que c'est de 7 à 15 ans seulement. De toute façon, je commence à être serré dans ma boîte à savon... et je vais pouvoir conduire le char de mon père!