Près de huit cadres sur dix (78%) consultent leurs communications professionnelles (courriels, textos, appels...) pendant leurs week-ends ou leurs vacances, la moitié voyant dans cette possibilité «un facteur de stress supplémentaire», selon un sondage Ifop pour Securex, cabinet prestataire en ressources humaines, publié mercredi.

Dans le détail, 37% des personnes interrogées assurent consulter ces communications «souvent», et 41% «de temps en temps» (les 22% restant déclarant ne «jamais» le faire).

Les professions libérales sont celles qui consultent le plus (89%) devant les cadres de la fonction publique (80%) et les cadres d'entreprises (76%).

La majorité (51%) des cadres consultant leurs communications professionnelles pendant leur temps de repos disent le faire d'abord pour s'assurer «qu'il n'y a pas de problème» en leur absence, 31% agissant ainsi avant tout pour ne pas être «débordé» à leur retour, 11% «pour ne pas manquer d'éventuelles opportunités liées» à leur travail.

Le droit à la déconnexion (pouvoir ne pas répondre à des courriels, textos ou appels hors temps de travail), reconnu par la loi du travail, est entré en vigueur en janvier en France.

Mais un peu plus de la moitié des sondés (52%) affirment que leur entreprise ne s'est pas «engagée dans l'application» de ce droit et seuls 21% déclarent qu'elle a déjà mis en place des mesures concrètes.

Plus généralement, 57% pensent que «la qualité de vie au travail ou le mieux vivre au travail» ne sont pas «correctement pris en compte par les entreprises».

Concernant la place du numérique dans le «monde professionnel», une majorité de cadres (64%) jugent toutefois que «les nouvelles technologies de communication» contribuent à «améliorer la qualité de vie au travail».

L'étude a été réalisée en ligne du 7 au 10 juillet auprès d'un échantillon de 1002 personnes (méthode des quotas) représentatives de la population des cadres en activité.