Près de la moitié des enfants américains traverseront au moins une expérience sociale ou familiale qui pourra leur causer un stress traumatisant ou nuire à leur sain développement, affirme une étude réalisée par l'université Johns Hopkins.

Ces expériences incluent le divorce de leurs parents, la mort d'un parent ou la cohabitation avec un alcoolique ou un toxicomane. Ces enfants seront plus à risque de ressentir des conséquences négatives à long terme sur leur santé ou de prendre du retard à l'école.

La docteure Christina Bethell et ses collègues ont soumis un questionnaire aux parents de près de 96 000 enfants répartis à travers le pays. Les questions portaient notamment sur neuf événements potentiellement traumatisants survenus pendant l'enfance, comme les difficultés économiques, la violence (en tant que témoin ou victime), l'incarcération d'un parent et le racisme.

Plus de 22% des enfants touchés par cette étude avaient traversé au moins deux de ces situations. Ceux-ci étaient 2,5 fois plus susceptibles de redoubler une année ou de décrocher que les enfants n'en ayant vécu aucune.

Ces enfants étaient aussi plus susceptibles de présenter des problèmes de santé chroniques comme l'asthme, le trouble du spectre de l'autisme, le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention et l'obésité.

La docteure Bethell ajoute toutefois qu'il est possible d'enseigner aux enfants et à leurs familles comment surmonter ces épreuves, et de leur fournir les appuis nécessaires pour le faire, afin de minimiser les répercussions néfastes à long terme.

Ces données sont publiées dans l'édition de décembre du journal Health Affairs.