La Fondation canadienne des femmes lance sa 10e campagne annuelle pour mettre fin à la violence faite aux femmes, en révélant des statistiques inquiétantes.

Selon un nouveau sondage réalisé par la Fondation, une personne sur quatre au Canada a déjà essayé d'aider une amie à quitter un conjoint violent.

Les Canadiennes sont en effet plus susceptibles de se tourner initialement vers des amis pour rapporter des situations de violence verbale, émotionnelle ou physique. Près de 10 % des femmes tenteraient toutefois de résoudre par elles-mêmes la violence physique ou sexuelle dont elles sont victimes.

Même si les Canadiennes sont enclines à rapporter la violence à leurs amis, 13 % d'entre elles ne sont pas certaines qu'on les croirait. Les Canadiennes craignent aussi que leur famille, à 16 %, leur médecin, à 15 %, ainsi que la police ou d'autres figures d'autorité, à 28 %, ne prennent pas leurs déclarations au sérieux.

Selon la Fondation canadienne des femmes, il est alarmant de constater qu'il est toujours tabou de dénoncer la violence, et que plusieurs rejettent encore le blâme sur la victime.

Les fonds qui seront recueillis jusqu'au 11 mai dans le cadre de la 10e campagne annuelle serviront à soutenir quelque 445 maisons d'hébergement pour femmes violentées et leurs enfants ainsi que des programmes communautaires de prévention de la violence.