Un nombre élevé d'adolescents ou de jeunes universitaires affirment avoir été victimes de coercition sexuelle, révèle une étude publiée par l'American Psychological Association (APA).

Au total, ce sont 43% des jeunes hommes d'âge secondaire ou universitaire qui confient avoir été contraints à une activité sexuelle non désirée. Et dans 95% des cas, l'agresseur était une femme de leur entourage.

Des 284 jeunes hommes âgés de 14 à 26 ans qui ont répondu à un questionnaire, 18% ont indiqué avoir été victimes de violence physique et 31% de violence verbale. 26% ont décrit avoir été séduits contre leur gré par des comportements sexuels, et 7% ont raconté avoir été soûlés ou drogués.

La moitié des étudiants ont révélé avoir eu une relation sexuelle complète et 10% ont tenté d'en avoir une. Les autres font état de baisers et de caresses.

L'auteure de l'étude, la docteure Bryana French de l'Université du Missouri, rapporte que les jeunes qui ont été contraints d'avoir une relation complète étaient ensuite plus susceptibles d'avoir des comportements sexuels risqués ou de consommer des quantités excessives d'alcool. Toutefois, contrairement aux femmes, l'estime de soi des jeunes hommes ne semblait pas atteinte, possiblement en raison des attentes de masculinité et de désir sexuel véhiculées par la société.

Elle affirme que la victimisation sexuelle des jeunes hommes demeure un problème mal compris qui mérite d'être étudié plus à fond.

L'étude est diffusée dans le journal scientifique Psychology of Men and Masculinity, une publication de l'APA,