Le tiers des femmes de la planète ont déjà été victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur conjoint, affirme la première enquête du genre jamais réalisée.

Des études dévoilées jeudi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d'autres démontrent que 40% des femmes tuées à travers le monde l'ont été par un partenaire intime, et qu'une agression de la part d'un partenaire représente le type de violence le plus courant pour les femmes.

L'OMS inclut dans la violence physique le fait d'être giflé, bousculé, frappé, étranglé ou attaqué avec une arme.

La violence sexuelle inclut d'être contraint physiquement à avoir des relations sexuelles, d'avoir des relations sexuelles par crainte de la réaction du partenaire et d'être contraint à poser des actes sexuels humiliants ou dégradants.

Le rapport ajoute que 7% des femmes ont été victimes de violence sexuelle de la part d'un individu autre que leur conjoint.

Mondialement, l'enquête de l'OMS conclut que 30% des femmes sont victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur conjoint. Les conclusions sont tirées de l'examen d'études réalisées entre 1983 et 2010. Selon les Nations unies, plus de 600 millions de femmes habitent des pays où la violence domestique n'est pas considérée comme un crime.

Le taux de violence domestique à l'endroit des femmes était le plus élevé en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est, où 37% des femmes ont été victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur conjoint au moins une fois pendant leur vie. Ce taux est de 30% en Amérique latine et du Sud, de 25% en Europe et en Asie et de 23% en Amérique du Nord.

De plus, une étude publiée en ligne par le journal scientifique The Lancet démontre que 38% des femmes assassinées ont été tuées par un conjoint actuel ou ancien, soit six fois plus que le nombre d'hommes tués par leur partenaire.