Monique Leroux dirige la plus grande institution financière du Québec, avec 45 000 employés et 200 milliards de dollars d'actifs. En soi, c'est déjà tout un contrat. Mais sa sphère d'influence dépasse largement les frontières du Mouvement Desjardins.

Alors qu'elle frayait avec les grands décideurs de la planète au Forum économique mondial de Davos, la PDG du Mouvement Desjardins, créatrice dans l'âme, a eu une idée: lancer un Sommet international des coopératives dont la toute première présentation s'est déroulée à Québec, l'automne dernier. Avec 2800 participants venus de 91 pays, l'événement a eu un rayonnement international et il a produit des retombées majeures pour le Québec, comme la construction d'une usine d'engrais à Bécancour, un projet de 1,2 milliard annoncé par la Coop fédérée et une coopérative indienne.

Oui, l'argent est au coeur du travail de Monique Leroux. Mais la comptable reste une femme de coeur qui calcule d'abord en fonction des gens. Monique Leroux est aussi un modèle pour toutes les femmes qui aspirent à un poste de direction. Mère d'une adolescente, elle veille à ce que les femmes puissent gravir les échelons chez Desjardins. Elle s'est assurée de former une relève mixte afin de pouvoir compter sur un bassin de candidatures féminines lorsque vient le temps de pourvoir les postes-clés. Les résultats sont probants. Avant son arrivée en 2008, les femmes comptaient pour 19 % des cadres supérieurs. Aujourd'hui elles sont 30 %.