Sébastien Bernier n'a pas l'habitude de taquiner le poisson. Qu'à cela ne tienne! Samedi, il a amené son «jeune» à la pêche sur glace, dans le Vieux-Port de Montréal. Il neigeait à plein ciel et le mercure affichait quelques degrés sous zéro, mais pas d'excuse possible pour rester à l'intérieur.

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«Il est de la génération Nintendo, alors je lui propose toujours des activités dehors», explique ce Grand Frère, assis devant sa brimbale, qui ne bouge pas pour l'instant.

Les Grands Frères et Grandes Soeurs du Canada célèbrent cette année leurs 100 ans. Cet anniversaire est l'occasion pour l'organisme de dévoiler les conclusions d'une vaste étude sur le mentorat. Pendant cinq ans, le Centre de toxicomanie et de santé mentale de London, en Ontario, a suivi près de 1000 enfants et adolescents jumelés à un Grand Frère ou à une Grande Soeur.

Les chercheurs ont par exemple découvert que les garçons ayant un Grand Frère étaient deux fois moins enclins à se bagarrer, à mentir, à tricher et à intimider les autres. Un constat semblable a été fait chez les filles. Le mentorat semble aussi avoir un impact positif sur la réussite scolaire: les garçons qui en bénéficient ont deux fois plus tendance à trouver l'école intéressante et à penser qu'il est important de bien y réussir.

Anouchka-Magdalena Caroff a justement bien réussi à l'école. L'adolescente de 17 ans «et demi» est maintenant au cégep, mais entre les répétitions de théâtre, les devoirs et les activités avec ses copines, elle continue de voir sa Grande Soeur, Nathalie Genest. «Je suis fière de ce qu'elle est devenue, dit cette dernière. Anouchka est en train de devenir une jeune femme épanouie, qui sait ce qu'elle veut.»