Une étude américaine menée à la Rice University du Texas a montré que les femmes étaient deux fois plus susceptibles de recourir à ces symboles typographiques de type «smiley» que les hommes dans les messages textes.

Les chercheurs ont analysé les données de téléphones prêtés à des hommes et des femmes pendant six mois. Ils ont ainsi passé en revue les 124 000 messages textes envoyés, sans que les participants ne connaissent le sujet de cette étude.

«Nous pensons que nos recherches représentent la première étude réelle et longitudinale sur l'utilisation des émoticônes dans les SMS dans la vraie vie», a expliqué Philip Kortum, professeur assistant en psychologie à l'Université de Rice.

L'étude a montré que 100% des participants recouraient aux émoticônes, mais avec parcimonie. Par exemple, seulement 4% des messages envoyés contenaient un ou plusieurs symboles.

On utilise donc moins les émoticônes dans les messages textes que dans les courriels. «Il semblerait que l'envoi de SMS ne nécessite pas autant de contexte socio-émotionnel que d'autres modes de communication non verbaux», a ajouté Kortum. «C'est peut-être lié à la simplicité des SMS, et au fait que c'est un mode de communication plus rapide, avec moins de pression que d'autres types de communication, comme les courriels ou les blogues.»

L'étude confirme aussi des recherches précédentes qui avaient noté la propension des femmes à exprimer leurs émotions à l'écrit. Par contre, les chercheurs ont aussi montré que même si les femmes utilisaient plus souvent les émoticônes que les hommes, ces derniers recouraient à une plus grande diversité de symboles pour s'exprimer.