Quelque 2500 personnes ont pris part dimanche à la Gay Pride de Tokyo en réclamant une plus grande tolérance de la société nippone à l'égard des minorités sexuelles, a constaté un journaliste de l'AFP.

En costume de carnaval ou en tenue de samouraï, les défenseurs des droits des communautés lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre (LGBT), ainsi que des travailleurs et travailleuses du sexe, ont défilé dans le quartier populaire de Shibuya.

«Par rapport à New York ou Londres, au Japon, l'attention portée aux minorités sexuelles est assez faible», a déclaré Sayaka Kato, porte-parole de l'association Tokyo Rainbow Pride à l'origine de la manifestation.

«Le Japon a encore du chemin à faire avant d'accepter la diversité», a-t-il dit.

Les organisateurs espèrent pouvoir réunir 50 000 participants d'ici cinq ans en mobilisant parmi les communautés homosexuelles japonaise et étrangère.

Pour Wataru Ishizaka, 35 ans, un des très rares responsables politiques à avoir révélé son homosexualité, «les minorités sexuelles au Japon craignent toujours de s'afficher en public».

«Mais certains pourront peut-être se libérer en en rejoignant d'autres grâce à ce genre d'événements», selon lui.