Il semblerait que le bénévolat ne soit pas que bénéfique aux personnes dans le besoin, mais aussi aux bénévoles eux-mêmes, selon des chercheurs américains.

«Nous savons depuis longtemps que le bénévolat produit des bienfaits aussi sur les personnes qui donnent de leur temps et de leur énergie», explique Sara Konrath, psychologue et auteur de l'étude à l'Université du Michigan (États-Unis).



«Vu de l'extérieur, le bénévolat s'apparente à un acte purement altruiste,» ajoute-t-elle. «Mais en fait, les personnes deviennent bénévoles pour de nombreuses raisons: pour s'occuper, pour rencontrer de nouvelles personnes, pour faire une bonne action envers des personnes dans le besoin ou pour soutenir une cause à laquelle elles croient».

D'autres études ont précédemment mis en lumière un autre bienfait du volontariat, celui de trouver un partenaire.



Mais pour vraiment comprendre les effets du bénévolat sur la santé sur le long terme, Sara Konrath  t son équipe ont examiné des résultats du centre d'études à long terme du Wisconsin, qui a suivi un échantillon de 10.317 résidents de l'état, depuis l'année de leur bac en 1957 jusqu'à ce jour.



En 2004, les participants à l'étude ont rapporté leurs expériences de volontariat au cours des dix dernières années, en expliquant leurs motivations.



Les conclusions de cette étude, annoncée cette semaine, ont révélé que les bénévoles aux vues les plus altruistes (engagés pour aider les autres et non pas trouver l'âme soeur) bénéficiaient de taux de mortalité plus bas en 2008 que les personnes qui ne s'engageaient pas dans ce type d'activités.

Toujours selon l'étude, il est intéressant de noter que les motivations des bénévoles conditionnent les bienfaits sur la santé. Par exemple, ceux qui deviennent volontaires à des fins purement personnelles ont les mêmes taux de mortalité que les personnes qui ne s'engagent pas dans le bénévolat.



L'étude a été publiée dans la revue Health Psychology.