Plus l'index de la main est court par rapport à l'annulaire, plus l'homme sera susceptible de prendre des risques dans ses loisirs, en société et dans ses investissements.

On n'a pas scruté la main des quatre chercheurs de l'Université Concordia qui ont signé l'étude publiée dans la revue spécialisée Personality and Individual Differences, mais on peut avancer sans se tromper qu'ils ont du front.

Car ils n'étaient pas sans savoir que d'autres chercheurs avant eux avaient soulevé la controverse en mesurant ces deux doigts et en inférant par exemple que cela pouvait être un indicateur de l'orientation sexuelle d'une personne.

À partir d'un échantillon de 413 étudiants et étudiantes, les chercheurs de Concordia, ont donc cherché à savoir s'il y avait corrélation entre le goût du risque de chacun et la taille relative de ces doigts.

Pourquoi scruter leurs doigts? Parce que «l'exposition prénatale à la testostérone non seulement influe sur le développement du cerveau du foetus, mais ralentit également la croissance de l'index par rapport aux trois autres doigts, le pouce mis à part», explique Zack Menhenhall, coauteur de l'étude.

L'hypothèse de départ des chercheurs a été confirmée: oui, il y a corrélation, mais seulement chez les hommes.

«Le fait qu'on ne trouve pas cette corrélation chez la femme pourrait s'expliquer par le fait que la prise de risque ne constitue pas pour elle un comportement d'accouplement, contrairement à l'homme», avance Gad Saad, directeur de l'étude et professeur de marketing à l'École de gestion John-Molson.

«Puisque les femmes sont plus souvent attirées par des hommes en forme, sûrs d'eux et riches, ces derniers ont tendance à prendre des risques en matière de sports, de relations interpersonnelles et de finances afin de mieux plaire à leurs compagnes potentielles, relève pour sa part Eric Stenstrom, coauteur. Il est d'autant plus intéressant de savoir que cette tendance est influencée par l'exposition à la testostérone: plus il y en a dans l'utérus de la mère, plus l'enfant sera plus tard porté à s'exposer au risque sur une patinoire, dans un bar ou sur le parquet de la Bourse.»

On ne sait pas pour vous, mais nous, on s'est surtout arrêté à la première partie de l'affirmation qui précède. Pas un peu préconçue, cette idée voulant que les femmes veulent des richards? Pas du tout, assure Gad Saad, lui aussi coauteur de l'étude, qui soutient que cette théorie a été confirmée par plusieurs chercheurs.

Mais, précise-t-il, cela n'a rien de déterminant puisqu'on ne parle que des préférences de la majorité, et non pas de la totalité des femmes.