En marge des activités entourant la semaine «En ville sans ma voiture» se déroule ce soir un événement hors du commun, d'apparence dramatique, mais surtout très symbolique. Dès 17h30, angle Sainte-Catherine et Union, se réuniront quelques centaines de personnes pour un «die-in». Objectif? «Dénoncer la violence engendrée par l'omniprésence de la culture automobile dans notre société», résume le Collectif à vélo, instigateur de la manifestation.

Car, faut-il le rappeler, la voiture tue. En 2009, d'après la SAAQ, 515 personnes sont mortes et 2253 autres ont été blessées gravement. «Oui, la symbolique est puissante et chargée, reconnaît le porte-parole Laurent Lévesque. Mais ce n'est pas du tout quelque chose qui se veut agressif.»

En fait, l'organisme en est à son quatrième «die-in» du genre. Chaque fois, quelques centaines d'adeptes du vélo se réunissent, tantôt maquillés, déguisés, avec une portière de voiture ici, du faux sang là, pour une courte marche et un moment de silence, couchés par terre.

Ils ne sont pas les premiers à faire des manifestations du genre pour faire avancer la cause. Dans les années 70, l'organisme Le monde à bicyclette multipliait déjà les actions (ses membres ont même traversé le fleuve à la nage, avec leur vélo!). Vrai, depuis, avec la multiplication des pistes cyclables, le Tour de l'île, le Bixi, la place du vélo s'est nettement améliorée. «Mais l'auto demeure la reine dans nos rues, reprend le porte-parole. Beaucoup de choses ont évolué, mais une chose non: il y a toujours des cyclistes qui meurent à Montréal.»