Les Anglaises en ont donc assez de l'univers rose bonbon dans lequel gravitent leurs princesses, nous raconte Mali Ilse Paquin ce matin. Et visiblement, leur message rejoint bon nombre de parents: leur campagne Facebook pour en finir avec le rose compte plus de 12 000 membres!

Leur slogan «Pinkstinks» dénonce en fait deux choses bien différentes. Un: l'univers effectivement très «rose» dans lequel, par une force assez étrange de la nature, la plupart des fillettes plongent effectivement vers l'âge de 3, 4 et 5 ans. Et deux: le marketing tout aussi «rose» qui tente d'exploiter ce même plongeon, donc, et qui atteint parfois des sommets ridicules (un jambon en forme de coeur? Un globe terrestre rose? À quand le papier hygiénique de princesse? Comment, ça existe déjà?).

 

Vrai, le marketing rose est scandaleux, et il faut le dénoncer. Car il va souvent de paire avec une hypersexualisation des gamines: talons hauts, paillettes, maquillage, ou pire encore, des poteaux de danse pour enfants, qui, ici aussi, font bondir bien des observateurs.

De là à bannir le rose? Dire que c'est nul, bébé lala? Inutile, si vous voulez mon avis. Les gamines le feront à notre place. D'elles-mêmes. Quasi spontanément. Elles entrent à l'école, et un jour, c'est fini. Exit le rose. La fillette, jadis toujours en princesse, ne veut plus porter que du bleu (ou, pire, que du noir...). Oui, c'est un fait vécu. Et confirmé auprès de bien d'autres mères éprouvées. Comme quoi, à chaque âge ses combats. Comme quoi, aussi, les enfants n'ont pas nécessairement besoin de nous pour passer à une autre lubie.

Et vous, que pensez-vous du rose? Écrivez vos commentaires sur La mère blogue