Patricia Tulasne, comédienne et porte-parole de la Société québécoise pour la défense des animaux (SQDA), est découragée de voir que la chasse gagne en popularité. «Pour moi, c'est une tradition préhistorique. L'homme évoluera quand il aura abandonné cette coutume qui n'a plus sa raison d'être», dit-elle.

Selon la comédienne, les chasseurs tentent de leurrer la population lorsqu'ils utilisent des termes comme «prélèvement faunique» ou «faire de la récolte en forêt». «Leur but est de masquer leur réelle intention, c'est-à-dire de tuer des animaux pour le simple plaisir de tuer. Pour moi, les chasseurs, ce sont des tueurs en série», dit-elle avec conviction.

 

À long terme, de plus en plus de gens rejoindront le camp des antichasseurs, pense Marjolaine Jolicoeur, fondatrice et coordonnatrice d'AHIMSA (Association humanitaire d'information et de mobilisation pour la survie des animaux). «Bien que le lobby des chasseurs fasse beaucoup de promotion pour convaincre les jeunes de s'adonner à la chasse, la nouvelle génération n'embarque pas. Les jeunes ne comprennent tout simplement pas le plaisir de tuer des animaux», croit Mme Jolicoeur.

Au Québec, les antichasseurs ont-ils de la difficulté à se faire entendre? «Oui, car c'est difficile de confronter les chasseurs. Eux portent des armes, pas nous. En plus, au Québec, la loi interdit à quiconque d'empêcher une personne de chasser. Alors, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse?» s'insurge Mme Jolicoeur.

 

NOMBRE TOTAL DE PERMIS DE CHASSE VENDUS AU QUÉBEC

2008 : 541 705

2007 : 551 808

2006 : 532 048

2005 : 517 387

2004 : 512 977

2003 : 506 110

2002 : 490 501

2001 : 494 101

2000 : 480 869