«Pas ce soir...» Une étude britannique de l'organisation Nuffield Health, qui met l'accent sur les problèmes suscités par l'augmentation de l'obésité, fait apparaître que près des trois quarts des Britannique (73%) sont trop fatiguée en fin de journée pour se livrer à des rapports passionnés avec leur partenaire.

L'étude menée par des chercheurs indépendants de Nuffield Health, ONG caritative qui gère plusieurs hôpitaux au Royaume-Uni, conclut que la dépendance nationale à la télécommande, aux plats préparés et même aux achats en ligne pousse beaucoup de gens à mettre en veilleuse leurs projets de remise en forme.«Prendre la décision de faire plus de sport est important pour tout individu, pour ses enfants et semble-t-il pour son chien», a observé le Dr Sarah Dauncey, directrice médicale de Nuffield Health. «Si nous ne prenons pas ce problème en main, toute une génération risque de devenir inapte aux tâches les plus élémentaires.»

Selon elle, l'étude montre que les personnes suivies ne se sentent pas très motivées. Pour les médias britanniques, il s'agit simplement de «paresse».

Ces travaux, dont il ressort que certains Britanniques sont si paresseux qu'ils préfèrent regarder un programme de télévision détestable plutôt que de se lever et de changer de chaîne, n'ont irrité que quelques habitants de Glasgow, comme Mme Siobhan McMasters. Car la plus grande ville d'Ecosse caracole en tête du palmarès, avec 75% des personnes interrogées qui admettent ne pas réussir à faire de l'exercice trois fois par semaine.

«La vérité, c'est qu'au Royaume-Uni, la durée du travail est parmi les plus longues d'Europe», a déclaré McMasters, une mère de famille qui travaille. «Bien sûr, nous n'avons pas le temps d'aller à la gymnastique ou de jouer avec nos enfants, nous sommes surmenés.»

Glasgow détient un des records de mauvaise santé du Royaume-Uni, les hommes vivant dans les quartiers les plus pauvres de la ville ayant une espérance de vie de seulement 54 ans, selon une étude du ministère de la Santé écossais menée en 2006. En comparaison, celle des Irakiens est de 67 ans. En cause, la pauvreté, une mauvaise alimentation et une forte consommation de tabac et d'alcool.

L'étude, qui porte sur 2.000 Britanniques, souligne que plus d'un tiers des personnes interrogées (36%) ne courent pas après un autobus. «Vous commencez par ne pas vouloir courir après le bus, et vous finissez par ne plus être capable de le faire», avertit Sarah Dauncey.

Un surprenant pourcentage de 64% de parents se disent par ailleurs trop fatigués pour jouer avec leurs enfants.

Pour les besoins de cette enquête, Nuffield Health a interrogé une échantillon représentatif de 2.049 adultes au cours du mois de mai. L'organisation caritative n'a pas publié de marge d'erreur.