Les adolescents qui envoient des «sextos», SMS à caractère sexuel pouvant comporter des images explicites, risquent sept fois plus de ne pas se protéger lors de rapports sexuels, selon une étude américaine.

L'étude a analysé les comportements rapportés par plus de 1.800 adolescents de Los Angeles, âgés de 12 à 18 ans. Les résultats ont par ailleurs révélé que les sujets dont les amis envoyaient des sextos étaient 17 fois plus susceptibles de faire de même.

«Il est étonnant quelque part que les sextos ne soient pas une alternative aux comportements sexuels à risques, et qu'ils fassent partie de la même sphère», a expliqué l'auteur de l'étude Eric Rice, de l'Université de Californie du Sud.

«Je ne veux pas être alarmiste, mais je pense vraiment que les parents qui suspectent leurs enfants d'envoyer des sextos devraient être conscients du fait qu'il est probable qu'ils prennent aussi part à d'autres comportements à caractère sexuel». Et d'ajouter, «ils devraient sûrement s'inquiéter du fait que leurs ados sont actifs sexuellement et n'utilisent pas de moyens de contraception».

L'étude a été publiée en ligne le 17 septembre, dans la revue Pediatrics.

Les sextos ont de plus en plus la cote chez les adolescents américains: 28% ont reconnu avoir déjà envoyé une photo d'eux nus par SMS ou e-mail, selon une récente étude de l'Université du Texas (Galveston). De plus, ces ados accros aux sextos étaient plus susceptibles (à 82%) d'avoir des relations sexuelles. Cette étude, qui avait recensé les expériences de 948 lycéens, a été publiée dans l'édition de septembre des Archives of Pediatric and Adolescent Medicine.