Les fraises et les myrtilles contiennent des taux élevés de polyphénols. Cette substance favoriserait l'autophagie (l'auto-nettoyage cellulaire), qui permet de recycler les protéines toxiques accumulées dans le cerveau.

Les chercheurs américains de la Tufts University (Human Nutrition Research Center on Aging) et de l'Université du Maryland, à Baltimore, ont observé les effets de ces fruits rouges sur des rats.

Les rongeurs en ont été nourris pendant deux mois avant de subir des radiations (processus de vieillissement accéléré du cerveau), puis ont été divisés en deux groupes. L'un des groupes a été évalué après 36 heures de radiations, l'autre groupe, qui a continué son régime aux fruits rouges, a été évalué trente jours après.

«Après trente jours de ce régime, les rats démontraient une résistance aux radiations plus importante que celle du groupe témoin», explique le chercheur Dr Shibu Poulose. «Nous avons observé les bienfaits réels de ces deux fruits [fraises et myrtilles]. Selon nous, cela est lié aux phytonutriments qu'ils contiennent».

«Dans la plupart des maladies du cerveau, Alzheimer ou Parkinson par exemple, on observe une accumulation de protéines toxiques», explique Poulose. «Les fruits rouges favorisent l'autophagie, le mécanisme naturel de nettoyage du cerveau qui permet de réduire cette accumulation toxique».

L'étude annoncée le 21 avril a été financée par l'USDA et par une bourse de la NASA.

Des recherches antérieures, menées auprès de 16 000 femmes américaines entre 1976 et 2001, ont montré que le déclin cognitif dû au vieillissement était plus tardif (de 2,5 ans) chez les femmes qui consommaient beaucoup de myrtilles et de fraises, riches en flavonoïdes. Ces résultats ont été publiés l'an dernier dans la revue Annals of Neurology.