Le sprinteur jamaïcain Yohan Blake dit manger 16 bananes par jour. Le nageur américain Michael Phelps ingère 12 000 calories par jour, dont trois sandwichs aux oeufs et une omelette de cinq oeufs. La pongiste chinoise Xian Yi Fang se force à manger une tranche de jambon avant chaque match. Aux Jeux olympiques de Pékin, Usain Bolt a ingéré des dizaines de croquettes de poulet avant ses exploits légendaires. Le quinoa, le yogourt grec et les autres fruits des champs étaient prisés par les olympiens à Londres cet été. Certains mets fétiches des athlètes étonnent. D'autres sont particulièrement en vogue.

«L'alimentation dans le monde sportif est fait de nombreuses tendances. On consomme des aliments dont les effets ne sont pas toujours validés. Au niveau de la performance, ce qu'on sait qui fonctionne est très limité. Très peu de produits à la mode ont démontré scientifiquement leur efficacité», indique Mélanie Olivier, nutritionniste du sport, qui a notamment conseillé l'équipe olympique canadienne aux JO de Turin, Pékin et Vancouver. Les courants bougent au fil des découvertes scientifiques et de la mode chez les vedettes.

Actuellement, tous les produits qui misent sur un effet vasodilatateur, qui augmentent le débit sanguin, ont la cote. «C'est une tendance assez lourde dans le milieu», note Benoît Lamarche, chercheur à l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) de l'Université Laval. Même les sportifs de week-end se laissent prendre au jeu. Avec raison?