Une étude menée en laboratoire sur des souris montre qu'un régime hyper-calorique amoindrit les facultés cognitives des cobayes obèses.

Des chercheurs de l'Université de Washington DC ont montré qu'un régime hyper-calorique à base de friture et autres aliments très gras pouvait engendrer un cercle vicieux chez les souris de laboratoire.

Plus elles mangeaient des aliments à forte teneur en graisse, plus la barrière hémato-encéphalique (entre la circulation sanguine et le système nerveux central) s'affaiblissait, et réduisait l'irrigation de l'hippocampe, la zone du cerveau qui gère l'apprentissage et la mémoire.

Cette étude, parue dans la revue Physiology and Behavior, a fait passer une batterie de tests cognitifs à des rats de laboratoire ayant suivi un régime soit hyper-calorique soit hypo-calorique.

Les cobayes devenus obèses suite à une alimentation excessivement grasse enregistraient de moins bons résultats que leurs pairs de poids normal au cours de ces tests cognitifs, selon les auteurs de l'étude.

«Il me semble qu'un cercle vicieux entre l'obésité et le ralentissement cognitif se met en place», explique Terry Davidson, en charge de l'étude. Et d'ajouter, «le régime hyper-calorique entraîne une surconsommation de nourriture parce que ce système inhibiteur est progressivement entravé. Et malheureusement ce système inhibiteur sert aussi à se souvenir et à se débarrasser des pensées parasites».

Comme l'hippocampe gère aussi la suppression des souvenirs, les résultats de cette étude suggèrent par ailleurs qu'un régime très gras et sucré peut mettre à mal la capacité qu'a le cerveau d'effacer des pensées indésirables, comme l'envie d'aliments très caloriques, et entraîner ainsi un cercle vicieux de surconsommation.