Répartir les protéines également aux trois repas semble être une manière efficace de combattre la perte de muscles qui accompagne inévitablement le vieillissement, selon une nouvelle étude entièrement québécoise.

La nuance est importante puisque la plupart des personnes âgées, en Amérique du Nord, consomment la majorité de leur apport journalier en protéines aux repas du midi et du soir.

Les chercheurs de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, en collaboration avec des scientifiques de l'Université de Sherbrooke et de l'Université de Montréal, ont voulu savoir si les personnes qui ajoutent une source de protéines au petit-déjeuner et qui auraient donc un apport équilibré en protéines à travers les trois repas, avaient une plus grande force musculaire.

L'équipe de chercheurs s'est penchée non seulement sur la quantité de protéines consommée, mais aussi sur sa distribution aux repas chez les personnes âgées de 67 ans et plus, en se servant d'une base de données québécoise, la cohorte NuAge, qui compte près de 1800 personnes qui ont été suivies pendant trois ans.

La première auteure de l'étude, la docteure Samaneh Farsijani, a dit que les participants, hommes et femmes, qui consommaient des protéines de manière équilibrée durant la journée, avaient une plus grande force musculaire que ceux qui en consommaient davantage lors du repas du soir. Cependant, ajoute-t-elle, il semble que la distribution des protéines à travers la journée n'a pas d'effet sur la mobilité des participants.

Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue American Journal of Clinical Nutrition.