Le Guide alimentaire canadien devrait être révisé de toute urgence pour refléter les preuves scientifiques actuelles, a prévenu mardi un rapport d'un comité sénatorial.

Plusieurs personnes consultées par le comité ont laissé entendre que le guide alimentaire était, dans le meilleur scénario, simplement inefficace. Dans le pire, il a contribué à augmenter les taux d'obésité et de maladies chroniques liées à l'alimentation, indique le rapport.

Il recommande que le guide révisé soit ferme sur la restriction de la consommation de produits hautement transformés.

Le rapport laisse aussi entendre que le gouvernement devrait considérer imposer une taxe sur les breuvages sucrés et une interdiction de faire des publicités de nourriture et de boissons s'adressant aux enfants.

Le président du comité, le sénateur Kelvin Ogilvie, a affirmé que l'obésité était un facteur crucial des problèmes de santé graves et d'une baisse de la qualité de vie.

Lors d'un événement dans un YMCA d'Ottawa, M. Ogilvie a affirmé qu'il fallait arrêter de dorer la pilule.

«La crise de l'obésité est réelle», a-t-il déclaré.

Une réduction significative de la consommation de sucre contribuerait grandement à la promotion d'un poids normal et d'une meilleure santé, a-t-il ajouté.

Le rapport conclut une enquête menée par le comité entre février 2014 et juin 2015.

Les conclusions du comité dévoilent aussi des taux d'obésité à la hausse. Le nombre d'adultes obèses au Canada a doublé depuis 1980 et le nombre d'enfants obèses a triplé. Chaque année, entre 48 000 et 66 000 Canadiens meurent de conditions liées à un excès de poids.