Une équipe française annonce avoir mis en évidence des variations similaires microscopiques dans le matériel génétique d'individus atteints de schizophrénie, d'autisme ou encore de retard mental. Leurs travaux sont publiés dans le numéro de septembre d'Archives of General Psychiatry.

L'équipe d'Audrey Guilmatre, de l'Institut hospitalo-universitaire de recherche biomédicale à Rouen, a analysé le matériel génétique provenant de 247 personnes atteintes d'arriération mentale, 260 d'autisme, 236 de schizophrénie et d'un groupe contrôle de 236 personnes indemnes de toute pathologie. L'analyse a concerné 28 localisations sur l'ADN.Parmi les 743 individus atteints d'une pathologie, les modifications génétiques étaient retrouvées sur 11 des 28 localisations concernées. Une des 28 variations a été retrouvée chez 10 des 236 individus atteints de schizophrénie, soit 4,2%, 16 des 260 individus autistes, soit 6,2%, et 13 des 247 cas d'arriération mentale, soit 5,3%, comparés avec un seul des individus du groupe contrôle, soit 0,4%.

Dans un communiqué, la Fondation Autisme souligne que «jamais un aussi grand pourcentage de personnes autistes n'a été trouvé présentant une même anomalie génétique, jamais non plus n'avait été mis en évidence une anomalie génétique commune entre autisme, schizophrénie et retard mental».