Les femmes enceintes qui se font vacciner contre la grippe sont moins susceptibles de donner naissance à des enfants prématurés ou de poids insuffisant comparativement à celles qui n'ont pas été vaccinées, montre une étude, qui confirme les résultats d'une précédente recherche.

Mais les chercheurs de l'Université Dalhousie à Halifax, où l'étude a été menée, affirment que le taux de vaccination parmi les femmes enceintes est «étonnamment bas».

L'étude, publiée lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne, souligne que durant la pandémie d'influenza H1N1 en 2009, 64% des femmes enceintes en Nouvelle-Écosse avaient été vaccinées contre la grippe.

Depuis, le taux d'inoculation pour ce segment de la population dans la province est d'environ 16% en moyenne, malgré les recommandations des responsables de la santé publique en faveur de la vaccination des femmes enceintes, peu importe dans quel trimestre de la grossesse elles se trouvent.

L'étude s'est appuyée sur une base de données montrant l'issue des grossesses de plus de 12 000 femmes enceintes entre novembre 2010 et mars 2012, dont 1960 avaient reçu le vaccin contre la grippe. L'analyse a montré que les femmes vaccinées avaient 25% moins de risques d'avoir un bébé prématuré ou de poids insuffisant, comparativement aux femmes qui n'avaient pas été vaccinées.

Les chercheurs ont noté que les femmes vivant dans les régions rurales et celles présentant un état médical à risque étaient plus susceptibles d'être vaccinées, tandis que les femmes célibataires, celles qui avaient déjà eu un enfant ou qui fumaient durant la grossesse étaient moins susceptibles d'être immunisées.