Une étude publiée vendredi écarte tout lien entre les multiples vaccinations auxquelles sont soumises les enfants en bas âge et le fait de souffrir d'autisme, une crainte fréquente chez les parents américains.

Même si les enfants américains reçoivent aujourd'hui plus de vaccins que dans les années 1990, il n'y a aucun lien entre «trop de vaccins trop vite» et l'autisme, résume l'étude publiée dans le Journal of Pediatrics.

Environ 10 % des parents américains refusent de faire vacciner leurs enfants, ou retardent les vaccinations prévues, persuadés qu'une telle attitude est préférable en termes de santé à la suivie du calendrier établi par les Centres de prévention et de contrôle des maladies (CDC), selon une étude précédemment publiée.

De précédentes études avaient déjà établi l'absence de lien entre la vaccination et l'autisme, mais les chercheurs du CDC se sont cette fois-ci concentrés sur l'exposition des enfants aux antigènes, les substances présentes dans les vaccins qui entraînent la production d'anticorps pour lutter contre l'infection ou la maladie.

Ils ont comparé l'exposition aux antigènes de 256 enfants autistes à celle de 752 autres enfants.

«Nous n'avons trouvé aucune preuve suggérant une association entre l'exposition durant les deux premières années de la vie aux protéines stimulant la production d'anticorps et aux polysaccharides contenus dans les vaccins et le risque de souffrir d'autisme», écrivent-ils dans l'étude.

«Les inquiétudes des parents sur le fait que leurs enfants reçoivent trop de vaccins au cours des deux premières années de leur vie ou en une seule visite chez le médecin sont indues en ce qui concerne tout risque de souffrir d'autisme», soulignent-ils.