L'audition est moins surveillée chez l'enfant que la vue ou la dentition, selon un sondage Ipsos publié jeudi qui montre également que près de la moitié des parents méconnaissent les conséquences d'un déficit auditif.

Alors que moins d'un tiers des enfants ont eu plus d'un examen auditif entre 0 et 11 ans, ils sont 47% à avoir vu un dentiste à plusieurs reprises et 39% à avoir fait contrôler leur vue à plusieurs reprises.

Un parent sur 4 est par ailleurs incapable de dire à quel âge a eu lieu le premier test auditif, selon le sondage réalisé pour le compte du groupe Audika, le numéro un du secteur de l'appareillage auditif.

Mais si 86% des parents reconnaissent qu'un déficit auditif peut avoir des conséquences graves sur le travail scolaire ou la vie sociale de l'enfant, une majorité d'entre eux se déclarent mal informés sur les symptômes des troubles, leurs conséquences exactes, les moyens de dépistage et de soin. 56% méconnaissent ainsi les conséquences d'un problème auditif chez l'enfant tandis que 73% ignorent les moyens de soigner ou de pallier le trouble.

Autre surprise, un parent sur dix ayant fait réaliser un diagnostic de l'audition a découvert que son enfant rencontrait des troubles de l'audition, alors que la très grande majorité des parents n'ayant pas fait réaliser de tests à leurs enfants ne prévoyaient pas d'en faire.

Selon Alain Tonnard, le PDG d'Audika, les parents se sentent beaucoup plus démunis face à un enfant qui entend mal que face à un enfant qui a des problèmes de vision. "Les prothèses auditives font peur" reconnait-il, comme le montre le sondage : l'image des prothèses est un frein important pour plus de 80% des personnes interrogées qui estiment qu'elles symbolisent le rejet de la part des autres et la solitude.

Le sondage a été réalisé du 5 au 8 février auprès de 1009 personnes constituant un échantillon représentatif de la population des parents d'enfants âgés de 0 à 11 ans.