Le ronflement de l'enfant est un problème fréquent, le plus souvent bénin, mais il peut s'accompagner dans un petit nombre de cas d'un syndrome d'apnées obstructives du sommeil dont les conséquences peuvent être graves.

Le ronflement traduit un obstacle sur les voies aériennes supérieures et peut être transitoire, par exemple quand l'enfant est enrhumé. Quand l'enfant ronfle plus de trois nuits par semaine, on parle de ronflement chronique.

Un problème qui concerne environ 10% des enfants, relève Michel Mondain (CHU de Montpellier, France) dans une communication aux Entretiens de Bichat à Paris.

La difficulté pour le médecin est d'identifier parmi ces enfants ronfleurs ceux qui sont sujets à un syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil (environ 3%), marqué par des pauses dans la respiration suivies d'une reprise inspiratoire bruyante.

Des manifestations nocturnes sont à rechercher: sueurs, pipi au lit, sommeil agité avec des cauchemars ou des réveils... Mais il peut aussi y avoir des signes évocateurs dans la journée: difficultés de réveil, irritabilité, hyperactivité, troubles de l'attention et de la mémoire, somnolence, baisse des résultats scolaires, respiration par la bouche, maux de tête matinaux...

«Les conséquences peuvent être graves sur la santé, le développement physique, psychomoteur et intellectuel de l'enfant», indique le Pr Mondain, soulignant l'importance d'une prise en charge précoce et rapide.

L'ablation des végétations et des amygdales est le premier traitement, avec une efficacité «de 80% environ». Dans les cas où le syndrome persiste, des investigations plus poussées sont nécessaires.

Les Entretiens de Bichat se tiennent de mercredi à samedi au Palais des congrès à Paris.