Un chercheur américain a identifié un désordre enzymatique qui pourrait mener à des médicaments contre l'hyperactivité ayant moins d'effets secondaires. Le désordre est situé dans la zone du cerveau liée à la prise de décisions, qui est aussi affectée par cette maladie.

Cette étude de l'Université Harvard, menée sur des rats, fait partie d'une nouvelle vague d'études visant à mieux cibler les traitements pharmaceutiques psychiatriques. « Nous voulons faire pour les maladies psychiatriques le même genre de travail qui a été fait pour le cancer », explique l'auteur de l'étude publiée dans la revue Neuropsychopharmacology, Bill Carlezon, qui a étudié à l'Université Concordia à Montréal. « Traditionnellement, les nouveaux médicaments sont découverts par essais et erreurs, mais on ne sait pas vraiment comment ils fonctionnent. Si on part plutôt des lacunes biochimiques, les médicaments vont être plus ciblés. »

À l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, le psychiatre Ridha Joober est moins optimiste. « Les maladies psychiatriques impliquent beaucoup de gènes et de systèmes du cerveau, dit le Dr Joober. Il va être difficile de mettre au point des molécules qui ne visent qu'une seule enzyme. Il y a des milliers d'études de ce type, sur des rats, qui semblent prometteuses mais finalement ne mènent à rien. »