Le sport d'Harry Potter a été adapté pour les non-sorciers.

Qu'est-ce que c'est?

Deux équipes s'affrontent sur un terrain, balai entre les cuisses. «Dans les films d'Harry Potter, ils volent, convient Marie-Catherine Gagnon-Dufresne, 20 ans, mais nous, on a des balais et on court.» Les joueurs doivent envoyer des ballons dans des cerceaux suspendus dans les airs. Chaque but vaut 10 points. D'autres joueurs leur jettent des ballons. Un joueur touché doit retourner aux cerceaux de son équipe et revenir au jeu de ce point. La partie est terminée lorsque le vif d'or, joueur habillé en jaune, est capturé par l'attrapeur de l'équipe adverse. La capture du vif d'or est ardue, car le joueur a le droit de se cacher n'importe où sur le campus, sauf dans les bâtiments.

Pour qui?

Pour n'importe qui, mais «pas pour quelqu'un qui a peur du ridicule», dit Marie-Catherine Gagnon-Dufresne, qui en est à sa première année de quidditch à l'Université McGill.

Avec quoi?

Les buts de McGill consistent en des cerceaux recouverts de papier métallique et fixés au bout d'un bâton planté dans une chaudière de béton. Les balais sont de vrais balais de quidditch, semblables à ceux des films d'Harry Potter.

Combien?

Y jouer est gratuit à McGill, mais chaque joueur doit payer son chandail et les frais des tournois. Le quidditch se joue surtout dans ces tournois. «Cette année, on n'a joué qu'une fois à Montréal», indique Patrick Wang, étudiant à McGill dans l'année préparatoire de médecine. La coupe du monde aura lieu le 13 avril en Floride.

Où?

Il y a une association internationale de quidditch moldu (terme utilisé dans Harry Potter pour désigner les non-sorciers). Les équipes, surtout des équipes universitaires aux États-Unis, se retrouvent régulièrement pour des tournois. McGill fait bonne figure au classement avec sa 10e position sur 163 équipes dans le monde. Les matchs de McGill ont lieu au Lower Field, terrain dans le campus principal. «L'Université de Montréal est en train de se bâtir une équipe aussi», indique Patrick Wang, 20 ans.

Pourquoi?

C'est amusant et ça laisse le temps d'étudier. «Parce que j'étudie en médecine, je ne voulais pas m'engager dans un sport exigeant à McGill, explique Patrick Wang. Le quidditch, contrairement aux autres sports universitaires, demande moins d'engagement et moins d'entraînements. C'est moins sérieux que le sport de haut niveau, et plus plaisant.»

30: Le nombre de points que donne la capture du vif d'or à l'équipe adverse.

«Comme on ne peut pas trouver de petite boule volante, le vif d'or est un joueur habillé en jaune. Souvent, il prend plaisir à se déguiser avec des accessoires, parfois avec des bananes, plumes, boas jaunes, des chaussures jaunes, tout ce qu'il peut trouver de jaune!»

- Marie-Christine Gagnon-Dufresne, étudiante en sciences politiques et études féministes à l'Université McGill.